Make comédie musicale great again
Chazelle a les qualités de ses défauts, c'est un perfectionniste ré-créatif. On avait vu ça avec Whiplash qui augurait de critiques assez clivantes entre enthousiasme forcené et dégoût feutré. Là ou le spectateur lambda va trouver un plaisir immédiat, le cinéphile ne va déceler que de grosses ficelles piochées dans la grammaire du cinéma, une sorte de clone trumpien d'une Amérique courant après ses belles années mythifiées. C'est beau, c'est clinquant, c'est parfait, mais ce n'est que de la nostalgie mise au goût du jour, façon papier glacé, imitation of life. On est à cent mille lieues de l'élégante décontraction d'un Stanley Donen ou d'un Vincente Minelli.