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Du côté des prix de l’énergie, le redressement a été spectaculaire. Le prix du gaz naturel a bondi de plus de 50% au cours de l’année mais le rebond a été tardif, à partir du mois d’août. De leur côté, les prix du pétrole affichent une performance annuelle comparable. Le baril se négocie désormais au-dessus de 50 dollars grâce au compromis historique trouvé, le 30 novembre à Vienne, entre les membres de l’OPEP et la Russie pour parvenir à un recul maîtrisé de la production. L’accord qui a pris effet le 1er janvier prévoit une baisse de la production de 1,2 million de barils/jour. L’effort principal est consenti par l’Arabie Saoudite (-500.000 b/j), l’Irak (-200.000 b/j), les Emirats Arabes Unis (-140.000 b/j) etc. L’Iran a obtenu le droit de produire jusqu’à 3,8 millions b/j. Quant à la Russie, elle est prête à faire un effort de réduction de sa production de 300.000 b/j mais étalé sur plusieurs semestres. Toutefois, la hausse des prix du pétrole permet aux producteurs américains de gaz de schiste non concernés par l’accord de Vienne de revenir en force sur le marché en remettant en état de fonctionnement des puits qui n’étaient plus rentables auparavant. Dans ce contexte de retour du pétrole de schiste sur le marché, le baril n’a aucune raison de s’installer durablement au-dessus des 55 dollars.
L’année 2017 sera donc riche d’incertitudes sur le front des « commodities ». Une croissance mondiale en deçà des prévisions, un accord de Vienne qui ne permettrait pas de faire baisser durablement l’offre de pétrole disponible, un plan Trump sur les infrastructures qui ne tiendrait pas ses promesses etc., les marchés qui font preuve, jusqu’à présent, d’un optimisme à toute épreuve, s’exposent au risque d’un retournement des cours en cas de scénarii moins favorables que prévu.
A propos de l'auteur : Daniel Gerino, président et directeur de la gestion de Carlton Sélection.