Par Thomas Clément
Il pèse sept tonnes pour 4,5 mètres de haut, et il s'agit d'ailleurs du plus haut monument européen dédié à la bande dessinée, si l'on en croit le maire d'Angoulême Xavier Bonnefont. L'obélisque érigé sur le parvis de la gare en hommage à René Goscinny a été dévoilé ce mercredi 25 janvier en début d'après-midi, à quelques heures de l'ouverture officielle du quarante-quatrième festival, en présence de sa fille Anne Goscinny. Il accueillera donc dès cette année les amateurs de bande dessinée fraîchement débarqués du train en provenance de France, de Navarre ou d'ailleurs.
Offert à la ville par l' Institut René Goscinny, avec le soutien du festival, le " monolithe en pierre" reprend sur ses faces latérales 82 citations extraites des oeuvres du scénariste, dont, évidemment, Astérix, Lucky Luke et Iznogoud, mais aussi Dingodossiers (Les) et Petit Nicolas (Le). Une belle façon de rappeler l'importance de son oeuvre et notamment ses talents de dialoguiste. René Goscinny nous a en effet laissé de nombreuses expressions désormais passées dans le langage courant comme " ils sont fous ces romains !" ou " devenir calife à la place du calife", particulièrement en vogue en cette période d'élections.
Cette célébration, quarante après la disparition de René Goscinny le 5 novembre 1977, fut également l'occasion de remettre sobrement et sans chichis les Clés de la Ville à Anne Goscinny.
Passionné depuis toujours par la bande dessinée, il apprécie tout particulièrement les comics désuets comme Captain Marvel (Shazam), Plastic Man et les séries de Wallace Wood, sans pour autant dénigrer la bd franco-belge et les mangas.