Valls et Hamon s'apprêtent à en découdre, ce soir, lors du débat d'avant le second tour de la primaire de la Gauche.
Les deux rivaux sont à cran et la seule bonne nouvelle qui puisse les dérider vient du 5022ème numéro du canard enchaîné !
Le vilain palmipède vient de lâcher une petite bombe en coin qu'oint déjà le parti de la rose flétrie. L'explosif devrait pouvoir décimer le père Fillon en plein vol (vol dans les deux sens du terme).
De quoi s'agit-il ?
Le journal satirique titre "Pour Fillon, Pénélope est un bon filon" et argue que le représentant de la droite pour les élections présidentielles s'est fait prendre, la main dans le bocal de confiture (voire éventuellement de déconfiture).
Le Sarthois aux gros sourcils, aurait, durant huit ans, rémunéré son épouse Pénélope en tant qu'attachée parlementaire. Mais, dans les couloirs du Palais-Bourbon, nul n'a jamais entendu parler de Pénélope, nul ne l'a jamais croisée !
Emploi fictif ? Fillon aurait-il pris des cours de finance avec Jacques Chirac, ex maire de Paris et spécialiste des jobs virtuels que le contribuable obéré et qui casque appointe ?
C'est possible.
Les enfants devenus grands, Pénélope s’ennuie dans sa campagne. Autour de la vacuité bucolique sa blessure s’articule, mine ! Sablé-sur-Sarthe y culmine ! Oui, je me répète, mais c’est pour vous dire combien sa mélancolie se mêle en colique névrotique !
Ne pouvant empêcher sa châtelaine de Beaucé de le faire, François a promis à son épouse Pénélope quelque ouvrage, quitte à ce qu'elle le détricote puis le refonde afin de justifier une semaine de travail dûment remplie. Déjà, dans un certain flou du contrat de travail l'homme erre.
L'homme, attaché par Le Mans a aussi besoin d'attachés au Parlement ! Pénélope sera donc son aide car c'est si doux de s'enticher d'une attachée au touchant toucher !
Mais comment la rémunérer ? Comment s'est fait salaire pour d'autres qu'elle que les maris ont embauchées ?
Il se renseigne et trouve : chaque député a droit a une cagnotte. Actuellement elle s'élève à 9.561 € par mois et est réservée aux collaborateurs, à condition de prouver qu’ils travaillent ! François, en bon chrétien aurait aimer la verser à des œuvres caritatives comme celle de l'abbé Pierre dont on célèbre le 10ème anniversaire de la disparition.
Mais François ne connaît pas Emma Hus, à peine connaît-il son ancêtre, Jean, qui finit au bûcher ! Non, il connaît Penny (surnom de Pénélope); sa femme. Il ne voudrait pas ne pas la rétribuer et se voir conspuer ; tant Penny tance ! Dans le couple, dès qu’on parle d’argent, s’attire l’ire !
Alors François sort le chéquier salutaire de façon royale. Il y a un peu du lys dans cette générosité à l’égard de Pénélope qui passe l’année en tissant (surtout pour les fonds publics)
En matière d’appointements le montant de la paie déménage ; pensez : 500.000 € sur 8 ans ! Pénélope est ravie ; paix naît, l’opéra vit ! Un opéra de faux semblants où, sans peine est l’opacité, sans Pénélope à citer !
Un long silence de fiches de paie muettes, de revenus unis vers celle qui est la mère de ses enfants : Fillon se fait long filon de gains en lui criant « Sarthois, copieusement ! »
Penny s’efforce (pénis et force) de plaire à son mari jusqu’au jour où il devient premier ministre du petit nerveux qui prône une nouvelle France et l’étale honnête !
Plus de corne d’abondance venant du Palais-Bourbon ? Que nenni, le suppléant de son mari, un certain Joulaud, reprend le flanc beau, quitte à le prêter à la critique : il pérennise la rémunération de Pénélope en puisant sur sa propre enveloppe parlementaire. Quelle abnégation ! J’en pleurerais ! Mais où est mon paquet de Kleenex ?
C’est Joulaud la belle aubaine mais pas boulot, la belle aux gênes ! Car rien d’éprouvant dans ce nouveau job qui ressemble comme deux gouttes d’eau au premier. Il s’est juste déplacé si loin de Solesmes.
Ici, c’est Paris !
Concours de tartes, compétitions de poney, cantiques à l’abbaye, promenade champêtre, messes ferventes, processions pieuses ; c’était Solesmes en six passions (c’était sot l’émancipation ?). A présent, elle fréquente le beau Gotha qui lui dit « décollons bien ! Prenons les zèles car à Paris c’est bien plus cher »
Pénélope continue donc à toucher le pactole mais le vilain canard découvre le pot aux roses. Et Fillon s’embrouille alors que jadis il était enclin à dire « brillons, sans fouille ! »
Et oui, le vilain palmipède fouille partout ; il y a de la fouine dans ce volatile journaleux !
Fillon est démasqué et crie déjà son indignation tandis que l’on retrouve de récentes déclarations de son épouse :
Jusqu'à présent, je ne m'étais jamais impliquée dans la vie politique de mon mari.
C’est à peine si elle n’avouait pas que son mari ne fait pas de politique. Une déclaration faite alors que selon Le Canard Enchaîné, Penelope occupait le poste d'attachée parlementaire aux côtés de son mari, depuis 2012 !
Ça ne sent pas bon pour Fillon sommé de s’expliquer et qui ne trouve rien à dire que « ce sont des boules puantes »
Lui qui croyait que l’argent n’avait pas d’odeurs !