Le petit écran en concurrence avec les salles de cinéma
Il y a encore 70 ans, le cinéma jouissait d’un quasi-monopole dans l’univers de l’audio-visuel. Entre 1945 et 1960, un Français allait en moyenne 8 à 10 fois au cinéma au cours d'une année. En 2001 les spectateurs sont deux fois moins nombreux qu’au début des années 60 à vouloir jouir d’une bonne séance cinéma, le pop-corn sur les genoux.On explique ce changement de comportement avec l’apparition de la télévision comme média de masse. En 1960, on compte un poste de télévision par famille, ce qui facilite l’accès à l’image et la banalise dans la vie quotidienne française. À partir de cela, les dépenses des ménages en audiovisuel ont donc diminué pour le cinéma, au profit du petit écran. Les familles dépensent pour s’équiper avec les dernières technologies. Comme lorsque des programmes étaient disponibles en couleur et que les anciens postes n’émettaient encore que du en noir et blanc. Les familles ont du alors acheter des télévisions couleur pour profiter pleinement des avancées télévisuelles. D'autres dépenses étaient accordées pour la qualité du son, ou bien la quantité de chaines.Comment l’industrie cinématographique essaie-t-elle de se remettre en avant ?Les salles obscures préparent leur retour en force
Parallèlement à l'essor de la télévision, les salles de cinéma ont été de moins en moins fréquenté. Pour pallier à la baisse du profit, les prix des places de cinéma ont augmenté de 7% par an, en moyenne. Ce qui eut un impact sur les classes populaires, qui n’avaient pas forcément les moyens de payer une place de cinéma à toute la famille. Malgré cela, certains spectateurs restent fidèles. Cependant, la fréquentation ne cesse de diminuer.Dans les années 70-80, les fréquentations se stabilisent. Ce sont les jeunes de 15 à 24 ans qui viennent en majorité (56% des entrées en 1980). Cette population est surtout urbaine car il y a plus de salles de cinéma dans les grandes agglomérations que dans les campagnes, même si les multiplexes se sont développés autour des années 90. Ces installations offrent un accès à plus de 10 salles de cinéma, ainsi que des espaces de jeux et de restauration. Ces endroits offrent un moment de détente et de loisir en famille ou entre amis dans des zones peu ou pas équipées en salles obscures. Cette mesure permet d’élargir le public cinématographique. De plus, la fréquentation du cinéma redémarre dans les années 90 grâce au succès commercial de certains films tels que « Les visiteurs » (1993) et « Titanic » (1998). Pour fidéliser la clientèle, les cinémas proposent également des formules d’abonnement à l’année ou au mois, seul ou en duo.La télévision a-t-elle complètement rendu la vedette au cinéma ?Le soutien offert par la télévision à l’industrie cinématographique
Désormais, la télévision est devenue un moyen de promotion du cinéma. En effet, une partie culturelle est accordée aux sorties cinématographiques de la semaine dans les journaux télévisés. Les bandes annonces nous sont présentées, accompagnées, parfois, des interviews des réalisateurs et acteurs en direct. Nous pouvons visionner des émissions critiquant des films sortis récemment. Certaines stars du grand écran apparaissent également dans certains téléfilms, telle qu’Eva Longoria dans « Desperate Housewives ». Tout cela n’a de cesse de pousser les individus à se déplacer pour aller voir les productions cinématographiques.La télévision est également un soutien financier pour les producteurs. En effet, des chaines comme TF1, Canal + ou France 3 financent une partie des films. Comme pour « Demain tout commence », financé en partie par Canal + et TF1. L’industrie télévisuelle est donc devenu une aide considérable pour le cinéma, aussi bien auprès des spectateurs que des réalisateurs et des producteurs.Le cinéma nous offre depuis des dizaines d’années une image de qualité, sur grand écran, avec un son adapté. On peut maintenant être véritablement happé par le film avec la technologie 3D. Pour certains films, les salles obscures offrent une expérience cinématographique à part entière. C’est une sortie loisir que certaines personnes identifient également à un rituel : « Le cinéma du sam’di soir », et ce, depuis son apparition.