Winter road, c’est un BD que vous aurez du mal à lâcher.
Une fois commencée, un peu compliqué de ne pas avoir envie de tourner les pages pour connaitre la suite et la fin. C’est une BD qui vous fait entrer dans une ambiance toute particulière dès la première vignette.
Une atmosphère américaine, brumeuse et qui donne le ton. Et c’est quand on fait la rencontre de Derek, ancien joueur de hockey qu’on entre dans le vif du sujet.
Homme déprimé, alcoolique qui a du arrêter sa carrière prometteuse suite à un accident, ce n’est pas le genre d’homme qui met à l’aise à la première seconde. Et pourtant on s’y attache.
Alors quand sa soeur débarque et qu’elle a besoin d’aide Derek n’hésite pas vraiment.
Pas le choix ? Pas l’envie de renoncer ? Peut-être un peu des deux. Derek va l’aider… jusqu’au bout.
Un très bel hommage à l’amour fraternel amené avec violence et subtilité. Les pages se succèdent et on s’enfonce doucement mais surement dans une histoire qui donne peu d’oxygène mais beaucoup de plaisir pourtant.
Un dessin aux traits assez durs et un jeu de couleurs intéressant, ici et là du bleu et blanc. S’invitent des aplats de couleurs pour rappeler le passé.
Une BD qui donne à voir plusieurs interprétations. Parlez-en à quelqu’un qui, comme vous, l’aurez lu, vos avis divergeront certainement, la fin étant une porte ouverte à notre imagination.
Winter road, Jeff Lemire, Futuropolis, 2016