Le livre :
Maligne de Noémie Caillault aux éditions Payot-rivages, 96 pages, 10 € 00.Publié le 10 février 2016
Pourquoi cette lecture :
Le sujet est féminin avant tout, mais aussi d'actualité, sans frontières.J'ai vu l'auteur, il y a presque un an sur le plateau de La Grande Librairie et j'ai eu envie de lire ce récit autobiographique.
Le pitch :
Quand on a 27 ans et qu'on apprend qu'on a une boule de six centimètres dans le sein gauche, forcément, on a peur. Et puis on se bagarre. Et on pleure. Et on en rit. Maligne, c'est l'histoire de Noémie. C'est l'histoire de l'imprévu. C'est l'histoire d'un corps. C'est l'histoire d'une jeune femme bouleversante qui se bat contre le cancer avec la plus belle des armes : l'amour de la vie. Une histoire qui nous parle avec «un tact, une élégance, une intelligence et une drôlerie formidables» (François Morel).Maligne a été joué par Noémie Caillault pour la première fois au printemps 2015 à Paris, au théâtre de la Pépinière, dans une mise en scène de Morgan Perez.
Ce que j'en pense :
La maladie frappe de manière aveugle et peu importe l'âge, la situation du malade. Mais ce qui diffère parfois, c'est la manière de lutter contre le mal. Au-delà des protocoles de soins plus ou moins identiques, il y a le vécu du patient. Ce livre témoignage parle évidemment de ces passages obligés, mais fait aussi et surtout la part belle à la femme qu'est toujours restée Noémie.
On découvre, si on ne le savait pas encore, le parcours du cancéreux (la localisation de la tumeur est-elle si importante au fond ? Oui et non car les examens se ressemblent tous, toujours désagréables, parfois fort douloureux, gênants, la peur, l'attente, les effets secondaires qui sont tout sauf secondaires, etc...) et c'est dur.Heureusement, la plume de Noémie met de la vie dans tout ce grand bazar. L'humour dédramatise beaucoup même si au départ ce n'est en rien hilarant.
Rire, c'est être en vie également donc cela fait partie de la thérapie tout comme les contacts avec les autres. Faire l'amour aussi. Noémie nous fera tout partager avec pudeur, mais aussi franchise. La réalité est trop présente pour la zapper.Petit ou grand cancer, la mort rode de toute manière. On doute, on tremble, on pleure, on tombe, on se relève, on respire, on y va...
Un ouvrage simple, court, mais essentiel pour se souvenir de la valeur de la vie qu'un simple grain de sable ou plutôt quelques cellules ayant pris des libertés peu trop vite anéantir.
Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20