Juste une question de vocabulaire

Publié le 24 juin 2008 par Caroline

Depuis pas mal de temps, je ne fais plus état de mes énervements sur le blog. Je ne suis pas moins énervée pour autant, les sujets à ne pas décolérer ne manquant pas, mais je n’ai pas voulu que le blog soit envahi, submergé, par mes indignations. Je fais aujourd’hui une entorse à la règle, juste pour parler de questions de vocabulaire. D’abord, je voudrais parler de ce qu’on appelle la Campagne de communication gouvernementale. Les mots utilisés pour désigner le matraquage médiatique (ouf ! Je n’ai pas la télé) qui a pour but de persuader les Français que le gouvernement oeuvre pour eux sont “communication” ou “publicité“. Moi, je préfèrerais qu’on parle de “propagande“. Voici la définition qu’on peut trouver sur Wikipédia :

La propagande désigne l’ensemble des actions menées dans le cadre d’une stratégie de communication par un pouvoir politique ou militaire pour influencer la population dans sa perception des événements, des personnes ou des enjeux de façon à l’endoctriner ou l’embrigader

ou ce qu’on peut lire dans le Grand Robert :

Action exercée sur l’opinion pour l’amener à avoir certaines idées politiques et sociales, à vouloir et soutenir une politique, un gouvernement, un représentant.


Toujours dans la grand Robert, on peut lire :

La propagande se rapproche de la publicité en ce qu’elle cherche à créer, transformer ou confirmer des opinions et qu’elle use en partie de moyens qu’elle lui a empruntés ; elle s’en distingue en ce qu’elle vise un but politique et non commercial (…) La propagande influence (…)l’attitude fondamentale de l’être humain. En cela elle peut être rapprochée de l’éducation : mais les technique qu’elle emploie habituellement et surtout son dessein de convaincre et de subjuguer sans former en font l’antithèse.
J.-M. DOMENACH,la propagande politique, p. 9

Je voudrais parler d’un autre point de vocabulaire, l’emploi les mots “moderniser” ou “modernisation” que l’on retrouve dans l’expression : “modernisation du marché du travail” où il est question de faire sauter les 35 heures ou encore la “Loi de modernisation de l’économie” qui vise à mettre fin au prix unique du livre mis en place par la loi Lang et d’autres “joyeusetés” ultra-libérales de la sorte.
La définition du Littré pour le mot “moderniser” :

Donner un aspect, un caractère moderne (ou plus moderne) à quelqu’un, à quelque chose.

Adapter aux besoins, aux idées, aux progrès de l’époque actuelle.

Donc

  • déréglementer le Droit du travail, c’est un progrès
  • La disparition des Librairies indépendantes, c’est un progrès
  • Acheter ses livres dans un centre Leclerc, c’est un progrès
  • Travailler 70 heures au lieu de 35, c’est un progrès…

Le contraire de moderne, c’est ringard ?
Résistons, soyons ringards!