Alors que la polémique autour des chiffres de participation à la primaire de la Belle Alliance Populaire se dégonfle, l’entourage de Manuel Valls s’élève aujourd’hui contre un possible manquement au règlement dans un bureau de vote en Syrie.
Contrairement à la plupart des autres Français de l’étranger, les nombreux djihadistes français établis à Raqqa, la capitale de l’Etat Islamique en Syrie, ont pu voter physiquement et non par voie électronique.
Selon le comité d’organisation de la primaire, cette exception se justifie par le besoin de respecter l’intégrité du vote. « Les communications électroniques en provenance des territoires sous contrôle de Daesh sont surveillées, » expliquait ainsi en novembre son président Christophe Borgel. « De toute évidence, cela porte atteinte au secret et à la transparence du vote. Nous avons donc exceptionnellement décidé d’ouvrir des bureaux de vote physiques à Raqqa, Mossoul-Ouest et Trappes. »
Si l’intention est louable, il semble que l’encadrement ne soit pas à la hauteur, en particulier dans la ville syrienne.
- Des Jeunes Socialistes partisans de Benoît Hamon célèbrent la victoire de leur candidat.">
Des Jeunes Socialistes partisans de Benoît Hamon célèbrent la victoire de leur candidat.
">Des Jeunes Socialistes partisans de Benoît Hamon célèbrent la victoire de leur candidat.
"> Des Jeunes Socialistes partisans de Benoît Hamon célèbrent la victoire de leur candidat.
L’équipe de campagne de l’ancien Premier ministre Manuel Valls dénonce ainsi des irrégularités dans la tenue du scrutin.
« Le score [1] ne nous étonne pas tant que ça, » a déclaré ce matin Malek Boutih dans la matinale de Radio Courtoisie. « Nous savons que la droiture, le courage et l’autorité naturelle qui irradient de Manuel Valls ne le rendent pas populaire auprès des islamo-gauchistes. Nous condamnons en revanche vivement la décapitation de notre scrutateur. Si ce cas de figure n’est pas explicitement mentionné le règlement de la primaire, il constitue une grave infraction aux valeurs de la République. Nous demandons donc la tenue d’un nouveau vote. »
A l’origine de ce déplorable incident, l’absence d’esprit Charlie chez les djihadistes partisans de M. Hamon.
« C’était une blagounette bien de chez nous, » confirme un partisan local de M. Valls, effondré. « En rigolant, [X] [2] avait pris un accent arabe pour appeler Benoît Hamon Benoît Rhhâmonn. Or, à l’oreille peu avertie, ça sonne comme jamón et… »
- Les intellectuels français protestent contre cette atteinte à notre art de vivre.">
Les intellectuels français protestent contre cette atteinte à notre art de vivre.
">Les intellectuels français protestent contre cette atteinte à notre art de vivre.
"> Les intellectuels français protestent contre cette atteinte à notre art de vivre.
Un attaché de presse de l’Etat Islamique interrompt notre interlocuteur, que des militants pro-Hamon emmènent hors de la pièce. Il doit parler fort pour couvrir les cris et s’en expliquer : « Comme chez vous, en France, certains propos relèvent de la loi. Le jamón, par exemple, c’est haram et nous ne saurions tolérer l’apologie de la charcute… »
Un attaché de presse de l’Etat Islamique interrompt notre interlocuteur, que des militants pro-Hamon emmènent hors de la pièce. Nous choisissons de partir pour échapper aux cris.
Face au manque flagrant de coopération entre les partisans des deux candidats, la bonne tenue du second tour ce dimanche semble compromise.
Les soutiens de Manuel Valls organiseront mercredi 25 janvier un banquet saucisson-vin rouge en mémoire de leur camarade, lors duquel il sera possible de suivre le débat de l’entre-deux-tours.
Notes
[1] 89,2% en faveur de B. Hamon, M. Valls arrivant en huitième position avec 0,1% des voix.
[2] Les autorités françaises ont refusé de communiquer le nom de la victime avant d’avoir informé sa famille qu’elle soutenait Manuel Valls.