Amy Ewing
Robert Laffont
Collection R
Traduit de l'anglais par Cécile Ardilly
Novembre 2016
385 pages
17,90 euros
Roman ados dès 15 ans
Thèmes : Dystopie, Société, Fantastique
Quatrième de couverture : Cela fait trop longtemps que Violet et les habitants des anneaux extérieurs de la Cité solitaire vivent sous le joug de la noblesse du Joyau pour satisfaire leurs moindres caprices. La société secrète connue sous le nom de la Clé Noire s'apprête à lancer l'offensive pour renverser ces dirigeants cruels et corrompus. Violet a conscience du rôle crucial qu'elle a à jouer dans cette révolte, mais c'est une raison encore plus personnelle qui la pousse à s'engager corps et âme pour la cause : la Duchesse du Lac a mis la main sur sa petite soeur Hazel… Après avoir eu tant de mal à s'échapper du Joyau, Violet va devoir tout risquer pour s'y introduire à nouveau, sauver sa soeur, mais aussi l'avenir de la Cité solitaire…
A propos du Tome 1 : " Sous ses apparences de roman très girly avec son lot de mode, de luxe, de robes splendides de bal, de tenues époustouflantes, de décors de palais princier, on voit dans Le Joyau que ce vernis d'une société idéale craque en une critique sociale moderne : les clivages exacerbés entre riches et pauvres, l'esclavage occulté par des atours luxueux, la mise sur le marché des corps, le commerce des bébés. Une lecture intéressante qui m'a beaucoup plu, d'autant plus que la fin me rend toute chose."
A propos du Tome 2 La Rose blanche : "C'est à la fois passionnant et palpitant... et la fin, frustrante révèle certainement un final en apothéose... Je soupçonne d'ailleurs une confrontation entre Violet et la Duchesse du Lac qui va nous laisser pantelants. Au final, La Rose blanche est un tome d'action, de rebondissements, rythmé par une héroïne un brin narcissique mais qui évolue positivement, et surtout une fin détonnante...Vivement la suite!"
Sans surprises, ce tome 3 était en tout points conforme à mes attentes et à ce que j'avais imaginé. Si mon avis est bon, il reste tout de même sans saveurs particulières pour une série qui malgré un bon potentiel, n'a pas su se démarquer car l'auteure a totalement respecté les codes du genre, entre récit initiatique et roman fantastique. La Clé noire est le nom donné à la rébellion qui est en marche, menée par les idées folles mais justes de Violet. Elle décide de rassembler tous les esclaves du Joyau, et les mères porteuses pour se révolter contre la cruauté de la Duchesse du Lac. Celle-ci a toutes les cartes en mains pour faire flancher Violet car elle détient Hazel, sa petite soeur. Pourtant Violet ne se démonte pas et va devoir retourner sur les lieux qu'elle a cherché à fuir. Tout se met en place pour un final épique fait de combats, de batailles physiques et idéologiques. On se doute que Violet et la Clé noire l'emporteront pourtant tout au long de la lecture, on ne cesse de s'inquiéter, surtout que l'auteur n'épargne pas les morts et ses personnages.
La majeure partie du roman met en place les éléments de la scène finale et prend un tour parfois idéologique voire carrément politique. Si bien que ce dernier tome m'a rappelé La Sélection et que j'ai deviné certaines clés du récit, des rebondissements à venir et d'une fin plus ou moins heureuse car l'héroïne s'en sort avec un pays à reconstruire (tiens ça me rappelle America!) et des clivages sociaux à abolir. Elle souhaite créer un monde où les inégalités seraient réduites. Ce que j'ai donc préféré dans cette trilogie c'était l'apport d'une intrigue fantastique avec les Augures et les pouvoirs particuliers de chaque "mère porteuse". Cela est dommage en revanche que cela ne soit qu'un "prétexte" ou pas exploité plus profondément car très vite on sent bien que l'idée principale du roman est le combat pour la liberté. Un avis en demi-teinte donc, même si Le Joyau reste une bonne série pour tous les fans du genre, mais qui à mon sens, manque trop d'originalité pour rester inoubliable... J'avais adoré le tome 1, bien aimé le tome 2 même si je sentais la tournure des évènements et finalement ce tome 3 ne se finit pas en apothéose, là où je m'attendais à plus d'action, plus de révélations et d'émotions.