Je ne vais pas vous parler des livres que je lis en ce moment pour ce sujet du lundi. Parce que je lis Bridget Jones, Folle de Lui, et même si retrouver Bridget et son ton légendaire me fait plaisir, ce n’est pas le livre du siècle, en tout cas beaucoup moins que les deux premiers opus de la vie trépidante de notre célèbre londonienne. Je lis aussi Le Sabotage Amoureux d’Amélie Nothomb et c’est toujours Nothomb, quoi, j’adore, mais non je ne vous en parlerai pas aujourd’hui.
Parce que le thème proposé par Alice et Zaza ce lundi, c’est un livre pour bien commencer l’année, et je ne vais pas vous en conseiller un, juste vous en parler pour que vous décidiez si vous voulez le lire, et plus si affinités. Parce que personnellement, ce livre, c’est le livre le plus « What The Fuck ! » que j’ai lu ces dernières années… Il s’agit de La Magie du rangement, de Marie Kondo.
Et si je vous dis qu’il vous permettra de bien commencer l’année, c’est que soit il tiendra la promesse de la dernière de couverture, à savoir « changer votre vie » (rien que ça !) comme moi il vous fera au moins hurler de rire. C’est déjà pas mal de faire rire un peu !
Bon, il faut remettre les choses dans le contexte, Marie Kondo est japonaise, ce n’est clairement pas la même culture, ceci explique sans doute cela. Mais vu le succès du bouquin en occident, on était en droit d’y croire ! Bref j’y ai cru et je l’ai lu. Et des les premières pages quand elle s’autocongratule des miracles qu’elle a fait chez les gens, j’ai ri.
Etant une accumulatrice pathologique, j’ai un réel problème avec le rangement. Alors je ne vous explique pas avec deux enfants… Toutes les techniques sont donc bonnes à prendre… Mais Marie Kondo, c’est clairement une psychpathe du rangement. Et elle t’explique le plus simplement du monde, que depuis l’âge de 5 ans, elle se passionne pour le rangement. On apprendra au passage qu’au Japon il existe des revues spécialisées dans cet art. Parce que oui, c’est un art. Je vous ai dit que c’était pas la même culture…
Le problème avec le rangement by Marie Kondo, ce’st qu’il passe par le vide. Mais le grand grand vide. Genre elle jette tout ce qu’elle peut jeter. Vous allez me dire, ce’st un début de jeter un peu, non ? Et elle t’explique à quel point ses clients (parce que son métier, à Marie Kondo, c’est consultante en rangement) ont trouvé la plénitude depuis qu’ils ont tout balancé aux ordures. Vous allez me dire, on a tous bien trop de choses, et c’est vrai que ça rend plus léger intérieurement de se séparer des choses encombrantes, qui ne nous serviront jamais, blablabla… Je suis d’accord, je l’étais bien avant de lire Marie Kondo, mais quand elle consacre un chapitre aux souvenir, type photos de famille, et qu’elle te propose de tout balancer là je dis quand même un peu stop… Psychopathe je vous dis !
Sa méthode, parce que ce n’est pas non plus tout jeter (ça c’est juste quand elle s’applique sa méthode à elle-même, c’est de se demander à chaque objet si il « nous met en joie ». Pour le savoir il faut le toucher, le regarder et se décider. Mais attention, si une fringue ne te met pas en joie, n’oublie pas de la remercier pour tout le travail accompli avant de la foutre en l’air (true story). Parce que Marie Kondo préconise de parler à tous ses objets. Remercier son sac à main avant de le ranger en rentrant est indispensable. As-tu remercié ton sac à main ce soir ? Parce que Marie, elle le fait tous les soirs, et le pire c’est qu’avant, elle en sort son portefeuille qu’elle range dans un tiroir et ses clés qu’elle met dans une boîte. Psychopathe !
Mais pourquoi pas, après tout ! Alors j’ai essayé de commencer avec les fringues. Lesquelles me mettent en joie ? On commence facile avec celles que je ne remettrai pas, comme mon jean de grossesse. Mais damned, il me met en joie, ce jean, moi ! Il me rappelle ma grossesse, il me fait penser à mes petits bébés… Bon, je le garde. Et cette jupe ? Je ne rentre plus dedans, mais elle me met en joie car me rappelle l’époque où j’étais mince ! Donc, je garde ! Tu vois, ça marche pas !!!!
Et puis mon avis, Marie Kondo n’a pas d’enfant. Pourtant ça me tenterait bien des fois d’appliquer sa méthode aux jouets qui jonchent le sol du salon… Mais va sortir tout le matos et demander à tes gosses quel jouet les met en joie… On va rigoler un peu !
Je plaisante, quoique à peine, mais j’ai quand même trouvé quelques astuces sympas, genre plier et rouler ses vêtements sur la tranche, c’est fou la place qu’on gagne dans les tiroirs, et c’est vrai que ça donne un aperçu direct de toutes ses fringues, peut être un moyen de mieux me rendre compte de ce que je net mets vraiment plus… Et j’en ai quand même tiré un sac pour Emmaüs…
Autre hallucination, son chapitre sur les livres… Marie Kondo n’a qu’une dizaine de livres. Parce que voyons ça sert à rien une bibliothèque… Les livres qu’on a aimés ? On ne les relit jamais. Ceux qu’on lira plus tard ? On ne les lira jamais. Les beaux livres à feuilleter ? Il paraît qu’on ne les regarde pas non plus. Pas mal non plus tout le paragraphe sur les notes de cours de développement personnel… (ça doit être courant au Japon!) et les conseils pour s’en débarrasser (reprendre en note seulement les citations importantes et les consigner dans un cahier… sérieux ils ont que ça à foutre ?). Psychopathe !
Alors voilà, c’était sacrément bizarre, marrant, hallucinant de lire ce bouquin. Mais ça n’a pas changé ma vie. Ni le bordel ambiant chez moi. Et je serais très curieuse de savoir si parmi vous, certains l’ont lu et si ils en ont tiré quelque chose, parce que je rigole mais dans le fond je veux bien croire que ça puisse en aider certains ! J’attends donc avec impatience les commentaires de ceux qui l’ont lu et de ceux qui auront envie de le lire pour me donner leur avis !
Sur ce, je vous laisse, je vais aller remercier mon plat pour le travail accompli en cuisant la tartiflette de ce soir…