Samsung a enfin confirmé cette semaine ce que l’on soupçonnait déjà : un défaut lié à la batterie est en effet à l’origine du pire fiasco de son histoire. Mais ce n’est pas tout.
Après une longue enquête, le premier fabricant de téléphones mobiles au monde a su expliquer dans une certaine mesure les raisons qui ont amené ses Galaxy Note 7 a surchauffé jusqu’à prendre feu. En cause non pas un, mais deux problèmes.
«Nous assumons la responsabilité du fait que nous n’ayons pas su identifier et vérifier les problèmes qui se présentaient sur le design et la fabrication des batteries.»
La première production de batteries a souffert d’un défaut de conception. Le boîtier externe de celle-ci était trop petit pour héberger adéquatement les composants à l’intérieur, ce qui a eu pour effet d’augmenter les risques de courts-circuits – plus précisément dans la partie supérieure droite – entraînant une réaction en chaîne provoquant un incendie.
Pour pallier au problème, Samsung s’empressa de commander de nouvelles batteries d’un autre fournisseur. Bien que celles-ci ne présentaient pas ce défaut, dans la précipitation pour satisfaire cette demande pressante, des problèmes de soudures ayant les mêmes conséquences ont été involontairement introduits.
Certaines de ces piles étaient également dépourvues de nappe d’isolation permettant de réduire les risques de courts-circuits.
L’enquête a occupé 700 employés de Samsung, effectuant une série de tests sur 200 000 téléphones et 30 000 batteries supplémentaires. Les firmes UL, Exponent et TUV Rheinland ont également fait des tests de leurs côtés pour en arriver aux mêmes conclusions.
«Nous présentons nos excuses sincères pour la gêne et la préoccupation occasionnées auprès de nos clients», a déclaré une fois de plus Koh Dong-Jin, responsable de la division mobile de Samsung. «Nous assumons la responsabilité du fait que nous n’ayons pas su identifier et vérifier les problèmes qui se présentaient sur le design et la fabrication des batteries.»
Les explications de Samsung mettent un terme au mystère qui entourant les problèmes d’explosions qui ont affligé le Galaxy Note 7. L’entreprise devra toutefois surmonter une nouvelle épreuve : celle de retrouver la confiance de sa clientèle.
«Les leçons tirées de cet incident sont profondément reflétées dans notre culture et nos processus», a ajouté Koh. «Samsung Electronics va travailler avec acharnement pour regagner la confiance des consommateurs.»
Samsung repousse le dévoilement du Galaxy S8
Du même souffle, Samsung a annoncé que – contre toute attente – son nouveau téléphone phare (le présumé Galaxy S8) ne sera pas dévoilé dans le cadre du Mobile World Congress, le rendez-vous annuel de l’industrie mobile qui se déroulera à Barcelone à partir du 27 février prochain. L’entreprise n’a pas précisé quand elle comptait dévoiler le successeur du Galaxy S7.
Autre surprise : Koh maintient qu’il y aura également un successeur au Galaxy Note 7, et promet que le Note 8 sera meilleur, plus sécuritaire, et très innovant. Reste à voir maintenant comment l’entreprise compte travailler pour faire oublier aux consommateurs la série d’incidents qui ont fait les manchettes à l’été et l’automne dernier.