Garaudy et Pierre Mendès France avaient en commun un même sens du devoir et une même passion pour la vérité
Par Roger Garaudy A Contre-Nuit
(A la suite de la publication de la citation de PMF sur ce qui allait devenir l'Union Européenne, un commentaire de A.D, ami du blog):
Roger Garaudy au second plan derrière Maurice Thorez
Au micro Marcel Cachin
« Ce fut pour moi une grande joie de prendre connaissance du jugement porté par Pierre Mendès France sur mon activité politique, lorsque l’un de mes amis, M. Louis Bertrand, m’envoya la photocopie d’une lettre que lui avait adressée Pierre Mendès France, le 06 avril 1981, au cours de la campagne des élections présidentielles : "Vos appréciations sur un certain nombre de nos amis communs s’apparentent bien aux miennes. J’ai beaucoup d’estime pour M. Roger Garaudy, et j’ai eu l’occasion de le lui dire. Je le répéterai dans l’avenir. Dans l’immédiat, le but essentiel du combat électoral tend à mettre un terme, si possible, au maintien au pouvoir de forces et d’intérêts qui ont géré la France dans des conditions si critiquables. C’est la raison pour laquelle, à mon avis, il faut apporter dès le premier tour, le plus grand concours à celui qui peut le mieux mettre un terme à cette domination de la droite. Mais cela ne signifie pas que l’on est ignorant des luttes menées par des hommes libres, comme celles de Roger Garaudy, qui veulent faire entendre des vérités malheureusement trop peu connues." Partageant son opinion sur l’ordre des urgences, je suivis le conseil de ce sage politique, et je me retirai après avoir popularisé les thèmes que j’avais développés dans "Appel aux vivants" et dans "Il est encore temps de vivre". » (Roger Garaudy, "Biographie du XXe siècle. Testament philosophique", 1985 ; pp. 202-203 de l’édition algérienne parue en 1992)
Garaudy et Pierre Mendès France avaient en commun un même sens du devoir et une même passion pour la vérité :
« Je vous ai montré la voie ardue - la seule, j’en suis sûr - qui mène au sommet. D’aucuns assureront qu’il y a, pour s’y rendre, d’autres sentiers, ombragés et faciles ; en d’autres termes que, dans mon programme, on peut laisser de côté ce qui est dur pour ne retenir que ce qui est agréable. Ils ne font confiance ni au bon sens, ni à l’énergie, ni au courage de la Nation. Ce sont des pessimistes. Parler le langage de la vérité, c’est le propre des véritables optimistes, et je suis optimiste, moi qui pense que ce pays accepte la vérité, qu’il est prêt à prendre la résolution inflexible de guérir, et qu’alors il guérira. Mais comment le ferait-il si nous-mêmes nous ne faisons pas notre devoir, tout notre devoir ? » (Pierre Mendès France, extrait d’un discours à l’Assemblée nationale, en juin 1953)