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Donald Trump a, durant sa campagne présidentielle, voulu incarner celui qui allait tout révolutionner, celui qui représente le renouveau face au vieil establishment. Les électeurs fatigués d’être pris pour des imbéciles ont voulu manifester leur ras-le-bol en élisant ce trublion à la curieuse chevelure. Nous avons les révolutions que nous méritons. Nos sociétés occidentales, telles qu’elles se présentent aujourd’hui, désespèrent nombre d’entre nous. Avoir choisi Donald Trump comme porte-parole de ce désespoir, fut une grave erreur dont manifestement, une grande partie des électeurs américains ont rapidement pris conscience. La fatigue qui engendre la colère, ennemie elle-même de la réflexion, n’a même pas été jusqu’à leur laisser penser qu'avec ce nouvel élu, ils pourraient faire entendre leur voix. Résultat, Trump est aux commandes des Etats-Unis d’Amérique pour au moins 4 ans et n’est évidemment le porte-parole de personne si ce n’est de ses propres intérêts… Un grand nombre d’électeurs américains ont hésité, se sont trompés et ont très vite compris - avant même que l'intéressé ne s’installe à la Maison Blanche -qu’il y aurait un coût à payer. Si le successeur de Barack Obama a raté sa cérémonie d’investiture, il a en revanche réussi à fédérer autour de lui toutes celles et tous ceux qui sont hostiles à sa personne et à son programme, et cela commence à faire beaucoup.. Désormais, sa capacité à générer de l’hostilité autour de lui semble aussi importante que celle qu’il avait à rassembler ceux qui ne se retrouvaient pas dans le programme d’Hilary Clinton.
• Et en France, qui aidera les électeurs à faire leur révolution de velours? Certainement pas ceux qui ont la prétention de se présenter aujourd’hui aux élections présidentielles. Pas plus que celles et ceux qui croient porter l’étendard du changement. Tous n'ont n’ont qu'un intérêt, servir le leur. Ils ne connaissent pas leurs électeurs et ce n’est pas en passant quelques minutes au comptoir d’un café, en serrant la main du maraîcher sur le marché dominical, au mieux en discutant quelques heures lors d'un banquet, que l’on comprend leur réalité quotidienne.
• Mais avant les personnes, c’est avant tout un problème de système. La démocratie est vieille non pas comme Hérode mais comme Périclès. Elle a évolué, a été manipulée, amputée, rafistolée mais elle existe toujours. Il faut revoir le système afin que ce ne soit plus un homme mais des principes, qui soient en son cœur. Des principes qui feraient espérer en l’avenir. Avec l’arrivée de Trump à la tête d’un des pays les plus puissants au monde, c’est l’espoir d’un avenir meilleur pour nombre d’entre nous qui s’effondre. Il nous est pourtant nécessaire de croire et d’espérer, mais si démocratiquement, des hommes et des femmes ont élu un "machiste assumé, misogyne convaincu et agresseur sexuel", que nous reste-t-il? Que nous reste-t-il quand Roman Polanski est choisi comme maître de cérémonie pour les prochains Césars alors qu’il est accusé du viol d’une mineure de 13 ans. D’accord, cela fait longtemps; et l’enfant posait nue pour des photos – ce qui pose aussi problème – mais même avec toutes les explications à décharge, pourquoi ne pas se faire oublier? Pourquoi ne pas être un artiste discret puisque entaché d’une erreur? Il en va pour lui comme pour d’autres. Pensons à certains politiciens ou politiciennes qui ayant du sang sur la conscience, ont pour certains repris leur carrière politique comme si de rien n’était. Est-ce aussi simple? Certes non. Les messages véhiculés de l’oubli – je ne parle pas de pardon – c’est affaire de personne – sont porteurs d’injustice et par conséquent de révolte.