Au moins 3 de nos camarades sont nés début janvier, l'occasion de faire un chouette diner chez Fabrice, merci à lui pour son accueil, et sa délicieuse cuisine. La prochaine fois, on apporte les maillots pour le bain de minuit ;-) !
Vin 1 : Joli nez typique du chablisien sur le foin, la fougère, note de craie, d'huitre. La bouche est droite, tendue, belle concentration de matière mais un poil stricte de mon gout sur le fruit blanc, le foin, la fougère, finale tendue, assez puissante et d'une persistance intéressante aux notes de foin, fougère. TB 89 15,5 que ce Chablis Tribut 2015
Vin 2 : Un champagne aux note légèrement oxydées sur le raisin de Corinthe, note rancio puis boisé brioche grillé et fond plutôt noix que noisette. La bouche présente une grosse attaque, assez brut et agressive, bulle puissante, sensation sucrée mais c'est sapide sur un coté oxydé de raisin de Corinthe, de noisette grillé, de noix. La finale est acidulée, sucrée mais belle persistance de noisette, un côté plus popcorn, raisin de Corinthe. B+ 88 (15) une certaine complexité mais peu d'élégance que ce Champagne David Couvreur Blanc de Blanc 2011.
Vin 3 : Un nez de chardonay poire, pomme, note d'amande puis plus boisé pomme caramélisé, fond de craie et sésame. La bouche est ronde, souple, poire puis sésame grillé, fond de craie, belle matière dense mais manque un peu de gnaque. La finale est souple, ronde, persistance intéressante de poire, sésame grillé, fond de craie. TB 89 15,5 que ce Chassagne Morgeot Germain 2006, manque juste un peu de gnaque.
Vin 4 : Un nez dominé par une réduction tenace sur l'allumette, le pétard, ou in devine le fruit blanc et la frangipane. La bouche est droite matière suave délicate, pas très dense mais belle ensemble, par contre aromatiquement c'est dominé par la réduction, dommage, la finale est ronde, de la tension, c'est délicat persistant mais toujours cette réduction grillé, pétard qui gâche un peu mon plaisir. B 87 (15) Je suis parti sur Germain genre Charmes mais non C'est Meursault Bouche Chères BC 2005 ! Et là je suis assez surpris, si la bouche correspond bien à Bouche chères, l'aromatique ne ressemble pas aux 2 bouteilles déjà bues (j'ai revu mes notes) et à ce que je bois chez Patrick en général mais 2005, c'est en pleine période de transition, d'essais... Et mes bouteilles ont peut être mieux évoluées !
Vin 5 : Un nez pas super expressif mais très élégant, floral, note d'agrume et un fond naphté, pétrolé classe. La bouche est délicate, ronde, aérienne, pas très dense mais bien dessinée, sur l'agrume mûr, note florale, fond pétrole. La finale est un peu acidulée, à la persistance intéressante d'agrume, de fleur, fond pétrole. TB 90 (16) que ce Riesling Schlossberg de Weinbach 2011 que j'avais identifié mais en 2007 :-).
Vin 6 : Un nez pointe de réduction qui s'efface assez vite à l'aération, sur le fruit jaune, puis plus fenouil, un côté anis, sur un fond un peu amande grillé. La bouche est très joli, droite, vive, tonique, un peu de gaz, sur la peche puis plus fenouil, note frangipane, sur un fond herme aromatique séchée, garrigue. La finale est ronde, de la tension qui donne de la profondeur, sur le fenouil, pointe anis, note frangipane, amande et un fond revient un peu le grillé, réduction. Excellent 91 (16,5) que ce Cote du Roussillon, Gauby Coume Gineste 2009.
Vin 7 : Un premier nez très séduisant de fruit rouge, fraise des bois,, mûr, note d'épice varié, légère vanille mais surtout un fond de truffe blanche classe puis à l'évolution après passage en bouche la truffre se fait plus végétal, poivron rouge grillé, marquant l'origine du vin. La bouche est corpulente, très beaux tanins soyeux, pas très dense mais très belle structire, par contre l'aromatique est sans équivoque, cassis, puis tomate séchée, bourgeon de cassis, note de poivron rouge grillé, fond d'épice avec ce côté vanille. La finale est fraiche avec une belle persistance de fruit rouge, puis poivron rouge grillé, pointe bourgeon de cassis, fond tamate séchée puis épice vanille. Excellent 92 (16,5). Très joli vin, délicat, structuré, même si ce n'est pas mon aromatique préféré que ce Clos Rougeard les Poyeux 2002
Vin 8 : Un nez qui part bien mais très vite un côté serpillère, encre, domine signant une bouteille défectueuse. Dommage car la structure en bouche est très belle pour ce Saint Julien Chateau Talbot 1985
Vin 9 : Un nez bordelais classique de cassis, note poivron rouge, puis de tabac, fond fumé. La bouche est charpentée aux tanins soyeux, un peu rigide, de la fraicheur, c'est droit, style austère, sur le cassis, note poivron rouge, pointe encre, graphite, fond fumé; la finale est ronde, belle densité, fraicheur mais un peu en dedans, persistance honnête de cassis, poivron rouge grillé, fond fumé. Pas d'une grande complexité, bien fait, un Bordeaux classique, un peu austère, que je place en haut médoc, en 98, genre sociando. TB 90 (16) Et là petite déception que ce Saint Estephe Cos d'Estournel 96, ça ne lui ressemble pas comme profil de vin (d'habitude au contraire un vin plutôt gourmand, soyeux, rond, ample, presque sexy). A attendre sans doute, phase ingrate.
Vin 10 : Un nez framboise, aux notes végétal ronce marqué, fond boisé fumé, bouche charnue, tendue, fraiche, structure droite tanins ronds, c'est acidulée, framboise sureau, note ronce végétale, fond fumé, finale fraiche voir vive mais bien enrobée, framboise, note végétale, fond boisé fumé. B-TB 87 (15). Bon les copains s'orientent vite vers un pinot étranger, mais n'identifient pas ce Pinot noir, Nouvelle Zélande, Delta Vineyard 2007, plutôt honnête.
Vin 11 : Un nez classe et qui le cherche, sur le fruit rouge, aux belles notes boisées fumé, et d'épice, typé girofle sur un fond moka. La bouche est corpulente, pas très dense mais les tanins sont soyeux, c'est ample, gourmand, tout en gardant de la fraicheur, sur le fruit rouge et noir, note épice et fond moka classe, finale fraiche, voir acidulée, framboise, note plus végétal ronce sous bois, note épice, et fond moka marqué. Beau vin, Excellent 92 (17), que je positionne en année fraiche et pourtant ce Charmes Chambertin Bachelet est de 2006...
Vin 12 : Un nez surprenant dominé par l'amande, puis la noix, mais dont le profil de plus en plus noix voir amer signe un vin oxydé ! Dommage pour ce Vosne Romanée aux Reignots, comte Liger Belair 2006.
Vin 13 : Tout juste ouvert, le nez va évoluer en permanence, au départ tabac, boite à cigarre, il va évoluer vers le cassis, puis note bacon grillé, viande roti, puis épice entre vanille, poivre, réglisse, fond tabac puis cuir. La bouche est superbe, charpentée, ample, tanins fins et précis, taffetas, c'est droit, profond et très sapide sur le cassis mûr, note épice poivre vanille évoluant orange sanguine, puis bacon grillé, pointe cuir, fond tabac blond, fumé, le plus complexe des vins de la soirée. La finale est fraiche, acidulée, bien enrobée d'une empreinte tanique soyeuse et très belle persistance de cassis, bacon grillé, poivre, réglisse, fond tabac fumé. Très beau 94 (17,5). Au départ, parti sur Pauillac puis Hermitage, je finis sur la Cote Rotie puis je me dis c'est du Guigal, et là je pars sur les vignes de l'Hospice, et non c'est bien Cote Rotie, Chateau d'Ampuis 2005.
Vin 14 : Un nez très épicé, souk, pot pourri, patchouli sur un fond de zan, réglisse. La bouche est charpentée et part un peu dans tous les sens, grosse sensation sucrée, tanins soyeux sur la cerise, le kirch l'alcool, puis les épices patchouli, sur un fond de zan. la finale confirme ce côté baroque, sur le fruit rouge sucré, le zan et fond d'amande. B 88 (15) que cette Cote Rotie Stephan VV 2003. Pas mon style, pas identifié alors que j'en déjà bu et que j'en ai encore une en cave...
Au final, un diner fort sympathique mais ou les bouteilles ne sont pas toutes goutées au top... Chaque diner ne peut pas être béni des dieux, malheureusement !
Amicalement, Matthieu