Mes amis israëliens auront apprécié, j'espère, la venue du Président Sarkozy, y compris devant la Knesset. Mes amis palestiniens apprécieront, j'espère, la déclaration du même Président devant le Parlement israélien. On pourrait considérer que Sarkozy enfonce des portes ouvertes. Mais le sujet est sans doute trop sombre et coûteux en victimes.
Lundi 23 juin, Nicolas Sarkozy a défendu l'existence d'un Etat palestinien souverain devant les parlementaires israéliens, et demandé l'arrêt de la colonisation de la Cisjordanie comme l'arrêt du terrorisme contre Israël.
"Comme tous les peuples, le peuple israélien a le droit de vivre en sécurité dans des frontières reconnues et garanties (...) La France ne transigera jamais avec la sécurité d'Israël" (...) "Mais on doit la vérité à ses amis" (...) "La vérité, c'est que la sécurité d'Israël ne sera véritablement assurée que lorsqu'à ses côtés, on verra enfin un Etat palestinien indépendant, moderne, démocratique et viable".En 1982, François Mitterrand, fraîchement élu, avait eu la même attitude, sans doute trop tôt."Il ne peut y avoir de paix sans l'arrêt de la colonisation" (...)"Il ne peut y avoir de paix si les Palestiniens ne combattent pas eux-mêmes le terrorisme (...) il ne peut y avoir de paix sans la reconnaissance de Jérusalem comme capitale des deux Etats" (...) "Vous devez savoir que vous pouvez compter sur l'Europe pour vous aider à aller vers un accord final"
Un peu plus tard, Nicolas Sarkozy a aussi demandé au Hamas la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit, enlevé en 2006.
"Je veux dénoncer de la façon la plus forte la captivité de notre compatriote Gilad Shalit. Je veux lancer un nouvel appel aux ravisseurs: il faut libérer Gilad", a affirmé M. Sarkozy lors d'un discours devant la communauté juive et arabe francophone d'Israël dans un hôtel de Jérusalem. "On ne construira pas la paix ainsi en retenant des otages. Nous allons multiplier les initiatives pour obtenir sa libération"Chiche ?