L’Apache et son calumet, part one

Bien le bonjour la confrérie des lesbiennes trappistes!

Tu sais que la vie est une sale pute borgne pas marrante-marrante avec moi?

Non non, je te le dis, qu’on rigole pas tous les jours. Enfin, vous si, normal, vous me lisez. Moi par contre, j’aurais du gène de rebelle que je serais bien nihiliste par moments.

Sauf en périodes de soldes, où je crois à fond que claquer le PIB de l’Angola va me rendre belle.

On est con-con des fois, on ne se l’explique pas. Plus.

L’autre jour grâce à Myrtille, je me suis retrouvée enfermée dans un grand bâtiment soupér haïpe de Lyon qu’on appelle les Archives.

Ah bah oui mais forcément, tu te dis, tu fréquentes pas les bons endroits Elsa, pour mettre un peu de drôlerie dans ta vie!

Mais attendez putain, avec vos remarques super clairvoyantes, vous allez voir qu’en théorie les Archives de la ville c’est pas un aussi mauvais plan que ça.

Surtout que là c’était un truc avec tout plein d’artistes, et tout plein de mécènes. C’était un peu le supermarché de la drague, tu choisis ton rayon: les artistes sans le sou avec qui tu peux vivre une longue histoire passionnée sur les montagnes russes de la vie; ou les mécènes ventripotants, pleins aux as, mais cons.

Bah oui, cons. Donner son fric comme ça à des “causes”, c’est un peu QUE parce que tu sais rien faire de tes dix doigts, et que tu t’exprimes par procuration.

Mais où qu’il est l’Apache dans tout ça? Et le calumet, objet ô combien phallique qui sûrement, Elsa, a une importance toute capitale dans ton récit?!

Tu me connais bien lecteur, jamais on ne perd une occasion de faire opérer du glissement de signifiant tout à fait douteux, dans le Boudoir.

Donc je me retrouve noyée dans une masse d’intellectuels ou du moins, de gens qui pensent, et pendant que mes compatriotes picolent sec, j’observe.

Ah bah oui, c’est flou, faites pas les étonnés, on carbure pas au lait-fraise hein. Ni au Banga Orange; y’a bien quelqu’un qui va me demander “c’est quoi dans les verres??“.

Du punch. Point.

Et pendant que j’observe pendant que Cam’Dess, B.Rob et Myrtille boivent (attention, démultiplication des actions simultanées), Camille lâche pas le buffet:

Et j’observe toujours.

Quand soudain, TADAAAAM!

(attention, entrée en scène de l’Apache)

J’avise un magnifique spécimen masculin qu’on aurait dit Sully dans Docteur Quinn. Cheveux longs, bronzé, au top de la sexitude…

Que va t-il se passer? Elsa engagera t-elle la conversation avec l’autochtone amérindien? Aidera t-elle une femme à accoucher de quadruplés se présentant par le siège? Tombera t-elle tête la première dans un bol d’hoummous? Finira t-elle par épouser un vieux mécène bi-centenaire?

Vous le saurez demain, dans le deuxième épisode de vôtre feuilleton L’Apache et son calumet…