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Une primaire dans le désert.

Publié le 20 janvier 2017 par Marc Vasseur

(on pourrait faire une chanson avec le titre...)

Quelques mois après le peuple de " droite ", le peuple de " gauche " est amené à se déplacer pour désigner son champion en papier crépon. Le but étant de rendre gorge au candidat néolibéral matinée d'une naphtaline conservatrice fleurant bon la fin du XIX èeme.

Et bien comme pour la première, je me sens tout aussi " déconcerné " pour cette votation mais pour des raisons très différentes. Pour Fillon, c'est simple, je ne partage aucune de ses valeurs et donc signer une charte m'engageant sur des éléments que ne je partage aucunement, ce n'est pas mon truc.

Pour ce dimanche, et même si je continue à me reconnaitre comme un homme de gauche, je ne me vois pas cautionner une primaire PS qui a jugé bon de sélectionner les candidats par des tours de passe-passe, rappelant les magouilles de congrès. Je ne suis pas un supporter de Filoche, loin de là, mais le fait qu'il ne puisse concourir, je trouve ça vraiment incroyable.

Maintenant, sur le fond et les candidats.

Déjà Peillon est hors concours, le gars qui revient en politique la semaine précédent le dépôt des candidatures, je pose simplement une question simple : de qui se moque-t-on ? D'autant que le gars vivait bien sur le dos de la bête durant sa retraite politique.

Hamon, sur le plan des idées, certaines thématiques peuvent m'interpeller mais le problème de Hamon, c'est son passé. Une personne qui a cautionné un vol démocratique - lors du congrès de Reims - je ne peux tout simplement pas. Et sa carrière d'apparatchiks ainsi que ses principaux lieutenants, ces deux éléments font que c'est impossible.

Un temps je me suis posé la question de Montebourg malheureusement je suis allé le voir à Roubaix et j'en suis ressorti fort déçu. Un propos économique fleurant bon la religion croissantiste " genre quand le bâtiment va tout va " et un keynésianisme de bon aloi mais qui à mon sens ne répond plus en l'état aux enjeux des prochaines décennies.

Enfin, Valls mais bon comme pour Fillon, il est garant d'un bilan que j'estime presque aussi mauvais que celui du duo Sarkozy/Fillon. Moralité, quand on se plante de cette façon, on n'y va pas... et comme pour Fillon, un peu d'humilité ne ferait pas de mal quant à la posture.

Pour les autres, cela reste des candidatures alibis au-delà de leurs qualités respectives.

Enfin, je ne suis pas certain que cette votation suscite beaucoup d'intérêt quand en prime on sait que le désigné ne fera que de la figuration et encore... Un score à la Gaston Defferre est parfaitement envisageable (5,01%). Au fond, la seule vraie question qui vaille et m'intéresse : est ce que le Parti Socialiste va survivre à ce nouveau choc ?

Personnellement, je ne le pense pas et pour tout dire j'espère qu'il disparaisse.


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