Une petite chronique lecture ça vous tente?
Je vous parle d’une « nouveauté » poche : un chouette roman policier tiré d’un fait divers se déroulant à la Nouvelle- Orléans, et dont la couverture est magnifique! ✨
C’est parti!
Le livre : Carnaval
Crédit photo : Samsha Tavernier
L’auteur : Ray Célestin est un auteur anglais, également linguiste et scénariste pour la télévision. « Carnaval » est son premier roman. Il a été élu meilleur premier roman de l’année par l’Association des écrivains anglais de polar!
Le résumé : « Lorsqu’en 1919 un tueur en série s’attaque aux habitants de La Nouvelle-Orléans en laissant sur les lieux de ses crimes des cartes de tarot, la panique gagne peu à peu. On évoque le vaudou. Les victimes étant siciliennes, les rivalités ethniques sont exacerbées. Un policier, Michael Talbot, un journaliste, John Riley, une jeune secrétaire de l’agence Pinkerton, Ida, et un ancien policier tout juste sorti de prison, Luca D’Andrea, vont tenter de résoudre l’affaire. Mais eux aussi ont leurs secrets… Alors qu’un ouragan s’approche de la ville, le tueur, toujours aussi insaisissable, continue à sévir. Le chaos est proche. »
Mon avis : Je devais lire Carnaval dans le cadre du Club de lecture du Pingouin Vert (dont je vous parlais déjà ici et ici). Pour tout vous dire c’était même la lecture du mois d’octobre (Halloween tout ça, tout ça
), mais comme vous pouvez le constater, j’ai pris pas mal de retard !Pas grave, je tenais tout de même à lire ce petit pavé (500 pages tout de même) pour frissonner (non pas de froid, quoique…) mais de peur. En effet, cette histoire a tout pour vous faire trembler : une ambiance un peu glauque, un tueur en série sadique laissant des messages sanglants sur ses scènes de crime, accompagnés de carte de tarot mystiques et surtout c’est une histoire tirée de faits réels !
Je salue vivement les descriptions et la transcription de l’ambiance de la Nouvelle Orléans à l’époque de la prohibition : joyeux melting-pot de transgression, crimes mafieux et vaudou, le tout sur un rythme de jazz endiablé
. Le « Gumbo yaya» comme on dit là-bas.On est rapidement plongé dans les ruelles sombres et fiévreuses de cette ville entre ciel et terre, partagée entre l’animation perpétuelle de la capitale et le bayou mystérieux et spectral.
J’ai aimé suivre les différents protagonistes et leur chassé-croisé entre eux. Tous ont un passé tumultueux et une multitude de démons à leur trousse. Il n’y a pas de « bon » ou de « mauvais » chez les personnages de Ray Celestin, juste une succession de nuances de gris que l’on découvre tout au long du roman et qui les rend tous attachants à leur manière. On s’identifie nécessairement à leurs imperfections.
Tout le livre (divisé en plusieurs parties) tourne autour de l’identité mystérieuse du « tueur à la hâche » et les différents personnages mènent leur enquête chacun de leur côté, suivant des pistes différentes. La démarche est intéressante, car on appréhende une même affaire criminelle de façon totalement différente en fonction des personnages. Le hic, c’est que l’on s’y perd un peu. Il m’est, à de nombreuses reprises, arrivé de me sentir un peu déboussolée, car je ne me souvenais plus quelle piste avait été suivie par telle personne et comment on en était arrivé à cette conclusion.
Toute l’enquête se déroule sur fond de métaphore filée relative à la météo. Plus on se rapproche de la catharsis et de la vérité tant désirée, plus le temps vire à l’orage pour que finalement éclate un énorme ouragan qui fera table rase du passé⚡️.
La chute est inattendue (sauf si on connaît le fait divers) et provoque une bonne désillusion (je n’en dévoilerai pas plus).
En bref : J’ai passé un très bon moment avec ce livre, sans être un coup de cœur je le recommande aux amoureux de polars
.Alors ce livre vous tente?
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