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Selon les diverses informations qui circulent sur les réseaux sociaux, c’est le ministère de l’Intérieur qui mène l’opération de bannissement du voile intégral. Des marchands de différentes villes du Maroc ont affirmé avoir reçu la visite d’agents de l’autorité leur commandant de suspendre la confection et la vente du voile intégral.
D’autres commerçants ont témoigné qu’ils ont reçu des notes écrites par des pachas (hauts fonctionnaires administratifs) indiquant "l'interdiction totale de la production et de la commercialisation future" de cet habit, les avis écrits précisent aussi que la marchandise non liquidée sera saisie après un délai de 48h. Une de ces lettres, signée par un pacha lui-même, a été publiée sur internet.
Des commerçant qui ont été contactés par les autorités parlent de l’interdiction de vente de niqab et d’autres évoquent l’interdiction d’un niqab dont le style se rapproche de la burqa.
La burqa est un voile intégral d’origine afghane généralement bleu ou beige, qui intègre une grille pour masquer le regard. Le niqab couvre également la totalité du corps mais laisse les yeux visibles.
Un vendeur à Casablanca a fait part de son témoignage à l’hebdomadaire Telquel au sujet de la confusion autour de ces deux habits: "Certains agents d’autorité font la différence entre le niqab classique et celui qui se rapproche de la burqa, contrairement à d'autres. Du coup, ceux qui ne font pas la différence saisissent tout. C’est assez aléatoire comme procédé".
Aucune annonce officielle ne confirme et ne justifie cette interdiction qui a suscité des réactions partagées. Le célèbre salafiste Omar Haddouchi réagit à la nouvelle sur Youtube: "C’est étrange parce qu’on s'attendait à ce que l’interdiction s’abatte sur les habits de débauche et non pas les habits de chasteté (...) Où est la démocratie et la liberté? (…) Vous voyez bien les déjeûneurs, les prostituées et les homosexuels (…) Vont-ils aussi interdire la barbe?".
Nouzha Sqalli, ancienne ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social estime que c’est "une très bonne décision" et signale que "notre pays mène une politique sécuritaire contre les attentats terroristes. C’est important de prendre ce type d'action contre l’extrémisme religieux'.