Pour nourrir la population de 2050, optimiser la production agricole est une nécessité. Pour cela, les start-up surfent sur la tendance du monitoring agricole.
Le monde agricole est confronté à un défi majeur : produire à horizon 2050, 60% de récoltes supplémentaires pour assurer la sécurité alimentaire du globe. C’est pourquoi, agir en amont de la chaîne d’approvisionnement grâce au monitoring qui réduit les pertes alimentaires, et contrôle la qualité des récoltes ; puis en aval, par la réduction du gaspillage alimentaire, sont les deux tendances du moment. Car selon les chiffres de la FAO, près d’1,6 milliards de récoltes alimentaires sont gaspillées ou perdues. 28% des superficies agricoles mondiales servent à produire de la nourriture perdue ou gaspillée. Ce qui représente une perte économique de 750 milliards de dollars.
Un petit nombre de start-up se sont lancées sur ce marché : LaCoolco, dans le monitoring du cacao, M-Cador dans celui du vin, toutes deux issues de la saison 2 d'Innov&Connect. Récemment, Amber Agriculture a été primée au CES 2017 pour son monitoring des céréales. A court terme, l’objectif du monitoring repose sur la pose de capteurs ou de caméras dans les cultures concernées (vignes, grappes de raison, plantes de cacao, silos à grain) pour effectuer des mesures sur le terrain en temps réel. Les données une fois collectées sont accessibles à distance via un smartphone.
A moyen terme, les objectifs sont les suivants : contrôler la qualité des récoltes, éviter la moisissure du grain, et réduire les risques de pertes alimentaires. Mais aussi, aider les agriculteurs à mieux rationaliser les ressources, et proposer un management à flux tendu des récoltes. Car les aspects logistiques en matière de gaspillage sont décisifs dans les chaînes d’approvisionnement de l’industrie agro-alimentaire. Mieux encore, le monitoring permet aux agriculteurs de réaliser des estimations précoces des rendements. Sur le long terme enfin, l’ambition de ces jeunes pousses serait de transformer les fermes en smart farms pour assurer la sécurité alimentaire d’ici à 2050. Le défi est en tout cas relevé, espérons que le succès soit au rendez-vous.