À découvrir à l’œil nu ou dans un instrument, 10 événements astronomiques qui rythmeront 2017.
Voici 10 des événements astronomiques les plus marquants qui jalonneront cette année 2017. Plusieurs d’entre eux seront visibles sans instruments, à l’œil nu tout simplement. Notamment les regroupements planétaires ou conjonctions géocentriques.
Ainsi pourra-t-on admirer de beaux croissants lunaires croiser les planètes les plus brillantes (Vénus, Jupiter, Mars). Tantôt à l’aube, tantôt au crépuscule. Notre satellite naturel occultera aussi plusieurs fois des étoiles. Autrement, des comètes qui s’aventurent dans les parages de la Terre, seront à observer dans une paire de jumelles ou une lunette astronomique, et qui sait, peut-être sont elles visibles à l’œil nu.
Cette année, deux éclipses du Soleil rythmeront l’année. La première sera annulaire, et la seconde, totale, balaiera les États-Unis d’ouest en est.
Enfin, Saturne occupera une place à part cette année. D’une part dans nos cœurs, car le 15 septembre, la mission Cassini, en orbite autour depuis 2004, prendra fin. D’autre part, parce que vue de la Terre, l’inclinaison de la planète géante nous permettra de contempler ses célèbres anneaux dans toute leur splendeur (cela n’arrive que tous les 15 ans).
À plusieurs reprises la Lune passe devant l’œil du Taureau
La Lune de passage dans le Taureau, devant l’essaim des Hyades, occultera l’étoile la plus brillante de la constellation, Aldébaran. © SkySafari
Le 5 février, à partir de 22 h 07 (23 h 07 heure de Paris), toute personne située dans la moitié sud de la France pourra observer une occultation par la Lune de l’étoile Aldébaran, l’œil orangé de la constellation du Taureau. Les prochaines rencontres des deux astres, un fin croissant lunaire le 28 avril et sinon le 31 décembre, seront plus favorables aux habitants du nord de la France.
11 février : une éclipse partielle de Lune et une comète à observer
Éclipse partielle de Lune. © Hong Kong Observatory
Dans la nuit du 10 au 11 février, entre 23 h 35 et 3 h 54, la Pleine Lune baignera à 98 % dans la pénombre de la Terre et frôlera le cône d’ombre. Cette éclipse partielle par pénombre sera perceptible à l’œil nu, mais ne sera pas aussi remarquable qu’une éclipse totale de Lune.
Le même jour, la comète 45P/Honda-Mrkos-Pajdusakova (déjà observable avec des jumelles fin décembre 2016) atteindra sa plus petite distance avec la Terre : 12 millions de km. Il sera peut-être possible de la distinguer à l’œil nu ces jours-là, en deuxième partie de nuit. Cela dépend surtout de son activité.
26 février : une éclipse annulaire du Soleil
Parcours de l’éclipse annulaire du Soleil le 26 février 2017. © timeanddate.com
Un anneau de feu sera visible dans peu de régions émergées du globe terrestre. En effet, la Nouvelle Lune qui a rendez-vous avec le Soleil le 26 février ne sera pas assez grande pour masquer notre étoile entièrement. Elle sera visible dés le lever du Soleil en Patagonie et en fin d’après-midi dans le sud de l’Afrique, de l’Angola à la Zambie (voir carte). Le maximum se produira au-dessus de l’océan Atlantique.
14 mars : la Lune frôle Jupiter
Le 14 mars, en direction du sud-est, la Lune et Jupiter brillent ensemble au-dessus de Spica, l’étoile la plus brillante de la Vierge. © SkySafari
Tout au long de la nuit, ou presque, la Lune gibbeuse s’affiche aux côtés de Jupiter, dans la constellation de la Vierge. Une belle conjonction à observer à l’œil nu.
Au cours de cette période, la comète 2P/Encke qui passera au plus près du Soleil le 10 mars devrait devenir visible à l’œil nu, au crépuscule. Nous aurons l’occasion d’en reparler.
5 avril : la comète 41P/Tuttle-Giacobini-Kresák visible à l’aube
Position de la comète 41P/Tuttle-Giacobini-Kresák, en fin de nuit, le 5 avril. © SkySafari
Autre comète que nous avons des chances de pouvoir observer à l’œil nu ou avec une paire de jumelles cette année : 41P/Tuttle-Giacobini-Kresák. C’est au moment de son passage au plus près de la Terre, à quelque 22 millions de km, qu’il sera possible de la distinguer dans les lueurs de l’aube, entre la queue du Dragon et le dos de la Grande Ourse, au-dessus de l’étoile Polaire.
15 juin : opposition de Saturne
Ouverture maximum des anneaux de Saturne. © SkySafari
Le Soleil, la Terre et Saturne, laquelle est située à environ 1,3 million de km du premier, sont alignés. Comme tous les 15 ans, à l’occasion du solstice de la planète géante, son inclinaison à 27° permet de mieux distinguer ses anneaux. Le spectacle, à observer dans une lunette ou un télescope, est plus grandiose que les années précédentes.
7 août : éclipse partielle de Lune
Éclipse partielle de Lune. © Hong Kong Observatory
Si vous voyagez en Asie ou au Proche-Orient, à la Réunion ou ses environs, vous pourrez profiter de l’éclipse de Lune. En France métropolitaine, elle sera partielle et ne pourra être vue qu’au lever de notre satellite.
21 août : une éclipse totale du Soleil visible aux États-Unis
18 septembre : Lune frôle Régulus, entre Vénus et Mars
Capture d’écran de l’alignement planétaire du 20 septembre, à l’aube, en direction de l’est. © SkySafari
Le matin de l’équinoxe de septembre et aussi les jours précédents, une heure environ avant l’apparition du Soleil, de beaux rassemblements planétaires sont à observer. D’abord, le 18 septembre : un très fin croissant de Lune accompagne Régulus, l’étoile la plus brillante du Lion. Juste au-dessus du duo, l’étincelante Vénus. Plus bas, mais plus difficiles à voir car près de l’horizon : Mercure et Mars sont au coude à coude. Entre le 20 et le 22 septembre, sans Lune cette fois, Vénus, Mars et Mercure seront alignés.
13 novembre : conjonction très serrée entre Vénus et Jupiter
Capture d’écran de la conjonction de Vénus et Jupiter visible à l’aube, le 13 novembre. © SkySafari
Vénus et Jupiter sont visibles ensemble au-dessus de l’horizon est, sud-est le matin du 13 novembre. 0,3° les sépare. La plus brillante des deux, Vénus, n’est pas la plus grosse, mais la plus proche : environ 246 millions de km des observateurs terrestres. Jupiter, 11 fois plus grande, est située à près d’un milliard de km de la Terre.
Autres dates à retenir :
- 3 janvier : pic d’activité de la pluie d’étoiles filantes des Quadrantides
- 4 janvier : périhélie ; distance minimum entre la Terre et le Soleil : 147,1 millions de km
- 20 mars : équinoxe du printemps dans l’hémisphère nord
- 7 avril : opposition de Jupiter
- 22 avril : pic d’activité de la pluie d’étoiles filantes des Lyrides
- 15 juin : opposition de Saturne
- 21 juin : solstice d’été dans l’hémisphère nord
- 3 juillet : aphélie ; la Terre est à 152,1 millions de km du Soleil
- 10 juillet : opposition de Pluton
- 12 août : pic d’activité de la pluie d’étoiles filantes des Perséides
- 5 septembre : opposition de Neptune
- 22 septembre : équinoxe dans l’hémisphère nord
- 19 octobre : opposition d’Uranus
- 17 novembre : pic d’activité de la pluie d’étoiles filantes des Léonides
- 4 décembre : superlune
- 13 décembre : pic d’activité de la pluie d’étoiles filantes des Géminides
- 21 décembre : solstice d’hiver dans l’hémisphère nord