Au hasard des lieux de la Dégelée Rabelais, dans un espace nîmois dans une rue tranquille, le PPCM, jusqu’au 6 septembre, Natacha Lesueur montre quelques photos de corps, son sujet de prédilection depuis longtemps.
Ici, dans de grands formats auxquels on ne peut échapper, ses corps masqués ou acéphales se couvrent de nourriture, se décorent d’aliments. Désir et besoin s’y emmêlent, on peut relire en même temps les textes scatologiques de Rabelais.
Cet élégant festin sur un corps féminin nu, empreint d’une légère grâce érotique japonisante, rappelle le festin de printemps photographié par Denise Bellon. Quant à cette bouche d’homme recrachant je ne sais quelle purée de fruits rouges, elle est l’obscénité même.Photos de l’auteur, excepté l’artiste au travail, qui provient d’ici.