Barack Obama a commué la peine de Chelsea Manning. L’ex-analyste américaine sera libérée du centre de détention militaire de Fort Leavenworth le 17 mai prochain, où elle séjourne depuis les trois dernières années.
Le président Barack Obama a commué aujourd’hui la peine de Chelsea Manning selon le New York Times. Manning était emprisonnée depuis 2013, après avoir été reconnue coupable de fuites de documents militaires classifiés à WikiLeaks. Ces documents portaient sur les morts civils pendant la guerre d’Afghanistan, incluant également une vidéo dans laquelle l’attaque d’un hélicoptère de l’armée américaine a causé la mort de deux journalistes de l’agence Reuters lors de la guerre d’Irak.
Breaking News: Chelsea Manning will be freed in May. President Obama is commuting her sentence. https://t.co/ExWbefuraf
— The New York Times (@nytimes) January 17, 2017
Alors que sa peine d’emprisonnement initiale avait été fixée à 35 ans, Manning retrouvera la liberté le 17 mars prochain.
Julian Assange, fondateur de WikiLeaks recherché par les autorités américaines et européennes comme suspect de viols à l’encontre de deux femmes suédoises, a promis par le passé de se livrer aux autorités américaines si Manning était pardonné.
«Nous devons garder en mémoire que le pardon est un moyen extraordinaire accordé seulement après que le président ait conclu qu’une personne en particulier a démontré une volonté de faire usage de sa deuxième chance», a déclaré Neil Eggleston, conseiller à la Maison-Blanche. «Seul le Congrès peut réaliser les réformes importantes nécessaires pour assurer à long terme que notre système de justice pénale fonctionne plus équitablement et plus efficacement pour le bien de la sécurité publique.»
Difficile ici de ne pas se demander si le célèbre lanceur d’alerte Edward Snowden pourrait bénéficier d’un tel pardon. Selon une déclaration de la Maison-Blanche recueillie par le New York Times, il semblerait que cette décision ne soit pas sur la table pour le moment.
«Chelsea Manning est quelqu’un qui a passé par le processus de justice pénale militaire, a été exposé à la procédure régulière, a été reconnu coupable, a été condamné pour ses crimes, et elle a reconnu que ses actes étaient répréhensibles», a déclaré un porte-parole, soulignant ainsi la principale distinction entre les cas Manning et Snowden.