Par Laura Frémy
Le numérique a une empreinte carbone de taille. L'accélération de la production de technologies vertes permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
L'informatique pèse pour 2% de la production électrique mondiale. Au dire de Thierry Leboucq, directeur de Greenspector : "Chaque requête Google consomme autant d'énergie qu'une ampoule allumée pendant une heure". Cet impact écologique de la technologie n'est pas une sinécure. Et pourtant, elle pourrait aussi être le premier recours dont notre écosystème a besoin. Une étude menée par Gabriele Manoli, chercheur à la Nicholas School of the Environment de l'Université de Duke montre en effet que l'accélération multi-scalaire du développement des technologies vertes (voiture électrique, panneaux solaires etc...) peut réduire significativement les émissions de gaz à effets de serre. " Selon nos prévisions, nous n'atteindrons pas les objectifs climatiques établis par les Accords de Paris, sans accélérer, 10 fois plus rapidement que par le passé et à grande échelle, l'expansion des technologies vertes. [...]
Graphiques montrant la diffusion des émissions et l'accèlération nécessaire pour atteindre les objectifs climatiquesL'approche de l'étude est historique. Elle démontre que les émissions de CO2 par habitant ont augmenté de 100 % tous les 60 ans depuis la Seconde Révolution industrielle. Ces pics ponctuels de croissance s'expliquent par le décalage temporel entre ces émissions, aggravées par une croissance démographique rapide et l'arrivée sur le marché de technologies qui peuvent les réduire. La conclusion à en tirer est simple, alors qu'on attend, d'ici 30 ans, une population mondiale de 9 milliards : produire à grande échelle davantage de technologies (vertes) pour réduire l'empreinte carbone de nos émissions... liées aux technologies.
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