En réaction à l’importante interruption de service qui a affligé le réseau du métro de la ville de Montréal samedi dernier, la STM annonce le retrait temporaire de sa flotte de 12 voitures AZUR pour des fins d’inspection.
Manifestement, la modernité n’est pas toujours synonyme d’efficacité. Des milliers d’usagers du métro de Montréal l’ont ainsi appris à leurs dépens au cours du weekend.
Le 14 janvier dernier, des dommages d’équipements de signalisation situés à la station Du Collège ont été la cause d’une panne de service du métro de Montréal d’une durée de 10 heures entre les stations Lionel-Groulx et Côte-Vertu. La Société de transport de Montréal mène actuellement une enquête afin de déterminer si les dommages, provoqués par le passage d’un train AZUR, découlent d’une anomalie d’une interface de la voie avec les voitures.
Après une inspection préliminaire, il s’avère que des dommages ont été observés auprès de l’ensemble des 12 voitures AZUR selon la CBC. La STM n’a toutefois pas précisé ce nombre dans son communiqué paru ce matin : on y mentionne simplement que les dommages constatés sont «plus prononcés sur les [voitures] AZUR, compte tenu de son empattement».
La STM ne croit pas que les dégâts ayant provoqué l’arrêt de service aient été causés par les trains AZUR.
La STM compte installer des caméras sous les trains afin de comprendre la source du problème. Par mesure préventive, l’organisme a annoncé aujourd’hui que la flotte des voitures AZUR a été retirée de la circulation, en insistant sur le fait que les nouveaux trains ne sont toutefois pas en cause, soulignant que des voitures MR-73 (l’ancien modèle) ont également subi des dommages. On croit néanmoins être en mesure de remettre les nouveaux trains sur les rails rapidement.
Mis en service pour la première fois en février dernier, trois trains AZUR ont déjà fait l’objet d’un retrait en juin dernier après qu’une fissure ait été observée auprès du système d’arrimage de la suspension.
Un lot de 52 voitures AZUR en circulation sur le réseau de la STM est prévu d’ici la fin de 2018. À échéance, 468 nouveaux trains doivent être construits par le consortium Bombardier-Alstom selon un projet évalué à 1,2 milliard de dollars.
Mais avant même le déploiement des premières voitures AZUR, des inquiétudes concernant les dimensions des nouvelles voitures ont pourtant déjà été soulevées en avril 2014.
«De la manière dont la voiture est faite, si la suspension était brisée ou les pneus crevés et que le wagon penchait trop d’un côté, il ne passerait pas dans certains secteurs du tunnel», avait alors expliqué le président du syndicat des employés d’entretien de la STM, Luc Saint-Hilaire, au Journal de Montréal.
En raison de la taille du modèle AZUR, la STM a dû procéder à une série de modifications de son réseau avant le déploiement de sa nouvelle flotte, dont notamment des travaux de limage de certaines voies.