Car les larmes du bébé peuvent non seulement faire l’objet d’analyses et d’évaluations nutritionnelles mais permettre aussi de mieux comprendre le rôle des vitamines dans les larmes, explique l’auteur principal, le Dr Maryam Khaksari, chercheur au » ChARM » du Michigan Tech : » l’objectif était de rechercher la viabilité d’unités mesurables dans les larmes pour l’évaluation nutritionnelle, à partir des vitamines, qui reflètent les sources alimentaires disponibles et sont de bons indicateurs de la santé nutritionnelle « .
L’étude a donc porté sur des nourrissons alimentés à 100% sous forme liquide (formule ou lait maternel) et a tenté de comprendre le lien entre la nutrition des parents et la santé nutritionnelle des enfants. Les chercheurs ont testé des échantillons de larmes et des échantillons de sang de 15 nourrissons âgés de 4 mois et de leurs parents. Cette analyse montre que :
– en général, les vitamines solubles dans l’eau sont présentes à des niveaux plus élevés chez les bébés et les vitamines liposolubles à des niveaux plus élevés chez les parents,
– les mères en moyenne, sont plus » déficientes « ,
– il existe un lien entre les parents et les bébés et, en particulier, une corrélation pour les vitamines E et B.
– Les nourrissons nourris par préparation présentent des niveaux plus élevés de vitamines B.
Des travaux décrits comme préliminaires et qui se poursuivent mais qui pourrait permettre à terme le développement d’un test lacrymal des niveaux de vitamines en remplacement des tests cliniques actuels, plus couteux.
Source: Experimental Eye Research 23 December 2016 DOI:10.1016/j.exer.2016.12.007 Determination of water-soluble and fat-soluble vitamins in tears and blood serum of infants and parents by liquid chromatography/mass spectrometry
(Visuel@Sarah Bird, Michigan Tech)