Magazine Cinéma
Jeûne de 7 jours.
Le jeûne rend léger, le corps est en jachère. Au repos. Au silence.
Le corps redevient lent. On le sent.
Perception plus fine, plus pure de la lumière, comme si un filtre avait été ôté, un voile levé, étrangeté d’un nouveau regard.
La pensée, l’écriture deviennent plus facile, comme libérées de la gangue du corps, comme elles se seraient extraites de la matière, de la chair, le corps n’étant plus alors un obstacle, une déchirure.
Respiration, ample, profonde, lente, reposante, au rythme millénaire.
Le temps du jeûne est un temps long, un temps qui s’étend, un temps fluide, un temps où la hauteur du soleil redevient importante, où l’on perçoit l’importance de l’ombre qui s’étend sur le mur, où l’on entend le glissement de la lumière sur le temps.