Le show commence avec une intro planante au clavier, les trois musiciens sont seuls sur scène. Le public continue de discuter tranquillement. Puis soudainement, un puissant appel de batterie et éclat de lumière. Tout le monde sursaute, Léon est apparue.
Dès les premières notes, on est sous le charme. La jeune femme accapare totalement l'attention avec sa prestance scénique, sa mignonne timidité et surtout sa voix digne des plus grandes diva d'indie-pop. On croirait parfois reconnaître le timbre d'une Adele qui aurait rencontrer le bonheur et l'enthousiasme.
Accompagnée de trois musiciens plus que discrets, clavier/guitare, basse, batterie - tout ce qu'il y a de plus classique -, Léon embarque le public exalté dans son univers pop groovy, parfois teinté d'une touche de gospel. Sur " Léon's Lullaby " notamment où à la manière d'un prêtre noir-américain elle fait chanter le public, lui parlant et l'encourageant entre les " my friend " et " my love " que la salle entière chante du plus profond de ses poumons.
Il y a presque du Bruno Mars dans la musique, ou alors peut-être que les paroles de l'énergique " Treasure " qui nous influencent...
En plus des quelques titres de son jeune répertoire, Léon reprend les Arctic Monkeys, " Why'd You Only Call Me When You're High ", et Fleetwood Mac, " Dreams ", avec une humilité et une élégance exemplaires bien que les deux titres semblent avoir écrits pour elle et son arrangement.
Le public est certainement l'un des meilleurs publics que l'on a côtoyé, il danse, rit, chante et semble sincèrement heureux. C'est un public de connaisseurs, on entend dès les premières mesures de " Liar " la voix d'une jeune fille enthousiaste " c'est Liar ! ".
Léon semble elle aussi extraordinairement heureuse d'être sur scène, elle remercie le public, sourit beaucoup, et interpelle avec humour un jeune homme, lui avouant, amusée, qu'il ressemble étrangement à Jon Snow. On se croirait presque au concert d'une bonne amie.
Malheureusement, le set se termine brutalement. Après 45 minutes de show et une sortie de diva, la salle se rallume. Il n'y aura pas de rappel. Mais Léon reviendra, et nous aussi !
Texte : Jeanne Cochin | Photos : Emma Shindo
À LIRE AUSSI >> LEON's Lullaby, la ballade pop suédoise à découvrir