Les patients atteints de la maladie de Parkinson précoce pourraient tirer bénéfices d’une augmentation des apports de niacine dans l’alimentation, souligne cette recherche de l’Université de Leicester. Des données sur la vitamine B3 qui plaident aussi en faveur des interventions alimentaires dans la prise en charge de la maladie de Parkinson.
La niacine ou vitamine B3 correspond à deux molécules : la niacine (acide nicotinique) et son amide, la nicotinamide. Elle est trouvée dans toute une variété d’aliments, dont certaines viandes et les noix. La nicotinamide riboside a déjà été remarquée pour son aptitude à améliorer le métabolisme et pour ses effets bénéfiques sur le fonctionnement des cellules souches.
La maladie de Parkinson se développe avec la mort des neurones dopaminergiques dans une zone du cerveau, la substance noire, en raison, principalement, de mitochondries, ces mini-usines cellulaires à énergie, en mauvaise santé. Ces mitochondries défectueuses libèrent des molécules toxiques qui endommagent leurs gènes et ces mutations dans les gènes tels que PINK1 empêchent les cellules de d’éliminer les mitochondries défectueuses. Tous ces dommages mitochondriaux vont freiner la production d’un composé important pour la production d’énergie et la réparation de l’ADN, la co-enzyme NAD.
Préserver NAD pour repousser la maladie : l’étude menée sur la mouche à fruits génétiquement modifiée avec le gène muté PINK1 pour imiter la maladie de parkinson, supplémentée avec la niacine, confirme que la niacine stimule les niveaux de composé NAD dans le corps, booste ainsi les mitochondries et tient la maladie de Parkinson à distance. Ainsi les mouches ayant reçu la niacine ont beaucoup moins de mitochondries défectueuses et perdent beaucoup moins de neurones. L’équipe de neuroscientifiques a ensuite examiné si l’arrêt biologique de l’appauvrissement en NAD permettrait de protéger les mouches de la maladie de Parkinson et constate que la commutation génétique de cette fonction permet de maintenir les mitochondries en bonne santé et les neurones vivants, et de préserver la durée de vie des mouches.
Des résultats qui confirment que la "NAD" disponible est essentielle pour maintenir les mitochondries en forme et pour freiner la maladie de Parkinson. Ainsi, les auteurs suggèrent que les patients atteints de certaines formes de maladie de Parkinson auraient tout bénéfice à accroître les apports alimentaires de niacine et pensent aussi au développement de nouveaux médicaments. Ils confirment ainsi tout l’intérêt des interventions alimentaires basées sur la vitamine B3 / niacine dans le traitement de la maladie de Parkinson.
Source:Biology Open Jan, 2017doi: 10.1242/bio.022186Enhancing NAD+ salvage metabolism is neuroprotective in a PINK1 model of Parkinson’s disease
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