Je suis exaspéré par la campagne politique de Fillon. Ce type est borné et autoritaire. Il veut gouverner les Français et il n'est même pas capable de faire le moindre pas sur un projet que les 3/4 des Français rejettent et que ses propres amis politiques lui reprochent.
Impossible de voter pour un individu qui prévoit des semaines de travail de 48 heures payées 35 tout en dessoudant la protection sociale. Pour moi, c'est un niet, et définitif.
Macron, c'est plus insidieux et pernicieux. J'aimais bien l'image de l'hologramme trouvé par Bayrou. C'est exactement ça. C'est l'homme de la dé-régularisation. Celui qui propose de travailler le dimanche à un salaire ordinaire, sans possibilité de négocier pour le salarié. Il se croit très malin avec son Uber, mais au final, c'est l'homme des travailleurs riches et de leurs enfants. Les autres salariés vont en prendre plein la gueule, avec lui, mais avec le sourire. C'est aussi l'homme qui décrète que l'accord d'entreprise l'emporte sur l'accord de branche alors qu'on sait très bien qu'ainsi, le salarié est très exposé aux pressions. Surtout dans un système macronisé. Alors lui, plus que tout autre, c'est vraiment le candidat des bobos. Il est en train d'enfumer les Français avec une progression exponentielle...D'ailleurs, Bruno Roger-Petit le prophétise et l'explique très bien : il est quasi plié que le PS finira par se ranger derrière Macron...Je vois d'ici les militants UDI, Sylvie Goulard et surtout Arthuis avec leur nouvel ami socialiste vers la fin mars. Au moins, j'aurai une bonne occasion de rigoler.
En face, c'est un autre genre et ce n'est pas mieux. Les Mélenchon et consorts veulent ponctionner les gens qui aspirent à devenir riches simplement pour les punir d'avoir de l'argent, supputant que tout possesseur d'un bien est un exploiteur en puissance. Ça, j'ai encore plus de mal à supporter que ce qui précède. A cela s'ajoute le copinage avec des individus peu recommandables comme Chavez ou Castro, alors non merci.
Valls et les Socialistes, je viens d'en voir la politique pendant cinq ans. Une pression fiscale sans précédent, une école en morceaux, la sécurité toujours en défaut. Non merci.
Montebourg et Hamon ne sont pas si différents de Mélenchon, même si dans la forme, c'est plus lissé. Pour Hamon, j'ai relu ses témoignages de complaisance envers les antisionistes (souvent antisémites) de tout poil, les Islamistes, les tyrannies, auquel il faut ajouter son programme fiscal : cela m'a suffi à oublier sa bonne vision du travail et ses 32 heures. Rédhibitoire.
Marine Le pen, pas de programme économique, un courant de pensée auquel je suis profondément allergique, ancré dans l'extrême-droite, et une détestation de l'Europe aux antipodes de la société que j'espère, sans parler de son programme sur l'immigration qui n'a aucun sens et montre son absence de réflexion et de sens des réalités.
Il ne reste, et je le dis, que Bayrou. Le seul à avoir un programme de relocalisation tenable. A dire que la compétitivité de la France ne passe pas par la baisse des salaires des Français. Le seul à penser une fiscalité équilibrée, la France harmonieuse dans une Europe apaisée. Le seul à ne pas dérouler bêtement le tapis rouge à Poutine sans pour autant pousser non moins bêtement la Russie dans ses retranchements. Le seul ou presque à avoir un projet censé et ambitieux pour l'école.
Pour moi, il n'y a pas d'avenir sans Bayrou. Je ne vois aucune possibilité d'alliance entre Bayrou et Macron ou Fillon à l'heure actuelle. Trop aux antipodes sur les valeurs et trop de différences sur le projet.
Donc, c'est simple : ou Bayrou se présente, mais je ne veux pas l'y pousser s'il n'a pas envie d'y aller, ou je déposerai un bulletin blanc au moins au premier tour, peut-être au deuxième aussi, aux mois d'avril et de mai prochains.