Du 20 janvier au 29 avril 2017- Vernissage Jeudi 19 janvier de 18h à 21h en présence des photographes
http://www.galerielereverbere.com/ Le deuxième volet de l'exposition Notre beauté fixe présente des oeuvres inédites de neuf photographes de la galerie. Ce sont les fluctuations diverses d'une pensée de l'image qui appartient à chacun d'entre eux et qu'ils conjuguent chacun à leur manière, en fonction de leur être au monde, leur sensibilité et exigences visuelles et intellectuelles. Et qui, à neuf reprises, témoignent de la position de la galerie dans le monde photographique d'aujourd'hui.
" La photographie n'est pas en soi un art, seuls ceux qui s'en emparent peuvent en faire une beauté fixe. Ici se trame les fondements de ce qui nous agite depuis 35 ans : qu'est-ce qui fait que cette machine, fabriquée par l'homme et qui ne pense pas, puisse saisir la fulgurance d'une énergie explosive qui concentre une culture et son point d'effacement dans " la rencontre du temps et du beau " comme la définit Denis Roche ?
Ce qui nous fascine est la manière, la forme - disons-le - le style, que les photographes inventent pour mettre en court-circuit le monde et la mise en scène qu'ils nous en offrent. Toute photographie est la mise en scène d'un réel, qui se mue en l'empreinte digitale ou argentique d'un photographe. C'est donc bien l'être là d'une présence, d'une humanité que nous regardons, en tout cas, c'est ce qui nous intéresse et nous motive.
Par ce titre Notre beauté fixe, nous soulignons que nous parlons de la nôtre, celle qui nous ravit ! Les catégories classificatrices sans cesse en débat nous semblent s'écrouler sur elles-mêmes au vu de l'indépendance, de l'évidence magique, de ce que nous reconnaissons comme des oeuvres. C'est l'ascèse du style qui fait la séparation entre la grande masse de ceux qui produisent de l'imagerie et les photographes. Nous cherchons ces photographes qui transforment l'espace-temps en pure présence, qui poussent le réel à ses confins, qui font parler la mutité des images.
Et nous plastiquons ce débat éculé entre l'art contemporain et la photographie."
Catherine Dérioz et Jacques Damez