Hadopi, ce machin destiné à faire plaisir aux majors du disque continue à faire de parler de lui. Ça buzze un peu partout sur Internet, mais le premier chez qui je l'ai lu c'est DidierB. sur son deuxième blog, Polémiquonsmoins, hop, citation...
Et j'ai donc parcouru la liste des artistes, surpris d'y trouver certains noms. Des artistes dont j'ai quelques enregistrements pour certains, hilares par contre en y voyant citer pêle mêle des
rappeurs révoltés et des exilés fiscaux helvètes. Les racailles du 93 en survet (ben oui, faut bien caricaturer), les rebelzs djeuns diamcisés dans le même bateau que les papys gstaadtiens,
médaillés de la Légion d'Honneur, salonnards de la sarkozie et autres.
Bref, un joyeux fou rire devant tout ce pataquès. par contre la lecture de commentaires sur certains sites m'a moins fait rire. Il ne faut pas se tromper de combat. Si je suis contre
Hadopi, c'est que je refuse que le gouvernement ou des sociétés privée puissent se mêler de la vie de mon disque dur ou décider de ce à quoi j'ai droit ou non d'accéder.
Par contre, il ne faut pas raconter n'importe quoi. Quand un artiste rappelle qu'il doit être rémunéré pour son travail, ses chansons, c'est une évidence. Personne n'a envie de se
faire dépouiller du "fruit de son labeur". Et c'est pourtant un adepte et un pratiquant du téléchargement qui parle. Ben oui, je télécharge. Ça me permet de découvrir de nouveaux trucs et
éventuellemnt d'acheter, lorsqu'il y a affinités. Et puis, dans certains cas, DRM inside obligent, si je veux transférer un CD que j'ai déjà acquis mais que, pour une raison x ou y, je n'ai
pas sous la main ou dont le transfert sur disque dur s'avère imposssible sans une légère bidouille, ben oui, je télécharge. Ne parlons même pas de tous ces disques que l'on ne trouve plus nulle
part et pour lesquels on recourt à Internet.
Mais je ne considère pas que la gratuité est un dû , au contraire de certains internautes dont j'ai lu les coms éclairés sur divers sites. Le téléchargement n'est pas la preuve d'une rebel
attitude, plutôt d'un côté "je me sers comme je veux", dans l'air du temps d'ailleurs. Curieux quand cet antienne est d'aileurs refourgué par d'authentiques jeunes ultra libéraux
à les lire.
C'est bien pour ça que le principe d'une licence globale aurait été bien plus adapté que ce système de sanctions que l'on dit graduée. Ou alors, il est emps d'admettre que le circuit trraditionnel
du disque est un dinosaure qui a fait son temps, qu'il faut passer à d'autres modèles de distribution de la musique, en s'inspirant des exemples réussis d'ailleurs de Radiohead et de Nine
Inch Nails.
Ce qui me chiffone aussi dans cette liste des 52, c'est de ne voir que des gens jouissant d'une certaine notoriété, pas ou peu de jeunes pousses. Il est là aussi le problême de l'industrie
du disque, reprocher ses carences, son manque d'attractivité, de sens de la découverte aux seuls Internet et téléchargeurs alors que l'on se contente de remixes daubesques, de resucées de chanteurs
morts ou d'interprètes en bois dans des émissions débiles. Bordel, investissez dans les nouveaux talents, et là, le marché repartira peut être. Adaptez vous aussi aux nouvelles technologies,
messieurs Nègre et consorts.
Par ailleurs, simple rappel, les artistes sont eux mêmes vampirisés par les maisons de disque ; un changement de modèle économique leur serait profitable à eux aussi. Et désolé, je
n'appellerais pas pour autant au boycott de types comme Bashung ou autre bien que je sois déçu de les voir là dedans (encore faut-il voir ce qu'on leur a réellemnt présenté.
Mais, même si c'est être à contre courant, il est normal que les artistes veuillent être rémunérés. Mais les artistes, pas les macs vivant de leurs rentes qui gravitent autour.
Ah ben tiens, justement, Contre courant, Dahlia,