Bahia de tous les Saints, dont la capitale est Salvador est un état du nord-est du Brésil. Riche en couleurs, en musiques et en danses elle est surement le berceau et la mecque de la culture afro-brésiliènne. Cette culture qui m’a séduite à travers la capoeira a séduit des dizaines d’autres étrangers avant moi. Pour certains, Bahia est devenu leur muse, particulièrement pour deux d’entre eux. Le premier, peintre et illustrateur argentin, Hector Julio Páride Bernabó dit Carybé. Le second, français, le photographe et éthnologue Pierre Verger.
Carybé est arrivé au Brésil à l’âge de 8 ans et a fait ses études à l’école nationale des beaux-arts de Rio de Janeiro, alors que Pierre Verger est arrivé pour la première fois au Brésil, à Bahia à l’âge de 44 ans.
Le peintre argentin, impulsif et émotif rencontre alors le photographe français, timide et introvertie. Ils tombent amoureux des mêmes femmes, deviennent amis des même personnes, vivent dans les mêmes lieux…regardent dans la même direction…Bahia de todos Santos.
Durant toute leur vie et jusqu’à leur mort les deux amis vont chacun de leur coté montrer avec les même angles et les mêmes cadrâges, les mêmes personnes, les mêmes mouvements…mais chacun avec leur tenhique, l’un avec ses gouaches et ses huiles l’autre avec son Rolleiflex.
Depuis que j’ai commencer la capoeira, il y a une dizaine d’années et que je me suis interessé à sa culture et à son histoire j’ai toujours été faciné par le travail de ces deux artistes de la génération de mes grands parents.
Vous trouverez presque l’intégralité du travail de Pierre verger sur le site de la Fondation Pierre Verger ici : http://www.pierreverger.org
Les oeuvres de Carybés étant réparties entre plusieurs collections privées, les musées d’art moderne de salvadore, São paulo, New York et autres musées dans tout le Brésil.