Parmi la bande de copains qui courent dans les champs de blé, jouent au foot et font des ballades à vélo, il y a Michele Amitrano, neuf ans. Malgré quelques mésententes et certains jeux parfois un peu malsains, l’ambiance est légère… jusqu’au jour où Michele fait une étrange découverte aux abords d’une maison abandonnée…
« Les monstres existent pas. C’est des hommes que tu dois avoir peur, pas des monstres. »
Niccolò Ammaniti retranscrit avec brio l’atmosphère de ce petit village en Italie. L’ambiance est rendue avec un tel réalisme que le lecteur ressent presque la chaleur écrasante de ce paysage aride aux chemins poussiéreux. Ses personnages sont également très attachants et le fait de découvrir les secrets du village à travers le regard d’un gamin de neuf ans contribue certainement à la réussite de l’ensemble. Le contraste entre l’insouciance, l’innocence et la naïveté de Michele et la gravité, la cruauté et la noirceur du monde des adultes fonctionne en effet à merveille et accentue encore le suspense du récit. Ajoutez à cela une narration à la première personne qui renforce encore les liens avec le jeune héros, ainsi qu’un style d’écriture léger et fluide qui incite à lire le tout d’une traite et vous obtenez un excellent roman qui mérite une belle place dans mon Top livres.
Une très belle lecture, vivement conseillée !