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Lettre de Pascal

Publié le 10 janvier 2017 par Le Journal De Personne
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Je n'ai jamais eu de mal avec Pascal
J'ai appris à lire en le lisant... à me découvrir en le découvrant.
Ses pensées me transperçaient le cœur et berçaient l'âme.
J'essayais de me frayer un chemin parmi les espaces infinis qui l'effrayaient... d'entendre parler son silence essentiel...
Comme lui, et sans l'ombre d'une vanité, je n'étais pas sensible à la quantité mais seulement à la qualité de la lumière...
Comme lui, je ne croyais en rien, ni à la justice des hommes, ni aux hommes de justice. Ni au droit qu'ils restituent, ni aux lois qu'ils instituent... je ne croyais en rien, ni au progrès de la science, ni aux regrets de la tradition.
Je ne croyais pas en l'histoire, ni en ceux qui la font, ni en ceux qui la racontent.
Le monde ne me disait rien, la raison encore moins.
Ce qui m'attache à lui ou le rattache à moi, c'est notre proximité avec le néant...
Nous nous sentons existentiellement privés de ciel ; ontologiquement privés de logement.
Sans domicile fixe, errants ou dans l'erreur perpétuelle.
Qu'est-ce que nous déplorons ?
C'est l'absence de Dieu... Pascal le dit mieux en latin : Deus absconditus.
Car en vérité, Dieu le vrai, est caché. Il brille par son absence. Son seul attrait c'est son retrait. Son voile. Son secret.
Tout le reste est inutile et incertain.
Il n'y a que Dieu... pour nous attester que le sens existe... même si notre monde ne cesse de le contester.
Qui adore l'homme, le monde ou l'histoire n'adore que des idoles quand il faut n'adorer que Dieu seul, si l'on y croit, ou n'adorer rien si l'on n'y croit pas.

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