Tad

Publié le 10 janvier 2017 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

A la fin des années 80, alors que le glam-rock, hard-rock, rock-FM est à son apogée aux Etats-Unis (Mötley Crüe, Twisted Sisters, Aerosmith, Van Halen, Guns n’Roses, Bon Jovi etc…), un mouvement se crée du côté de Seattle. Ces mecs ne remplissent pas (encore) les stades, mais font autant de bruit que leurs collègues à cheveux crêpés. Le rock proposé se veut sale, alternatif, underground avec des textes souvent sombres. Le grunge est né mais ne fait pas encore grand bruit. Les groupes s’appellent Mudhoney, Soundgarden, Nirvana, TAD, Pearl Jam, Alice in Chains etc… Vous connaissez la suite, en 1991 sort le 2ème album de Nirvana NEVERMIND et le raz de marée grunge envahit tous les Etats-Unis et plus encore. Fini les moules-bites fluos et les permanentes, il est l’heure de porter des jeans troués, une chemise à carreau un peu usée et des converses déglinguées.

Si la plupart des groupes cités ont connu des belles carrières internationales, c’est nettement moins le cas pour TAD. Les premières années chez Sub Pop ne marchèrent pas trop mal, mais dès le milieu des années 90 le déclin du groupe commença. Et à la fin des années 90’s le groupe se sépara définitivement. Toutefois, chez les aficionados grunge et Sub Pop TAD reste une référence. Le groupe n’a jamais rien concédé et resta très underground contrairement à Pearl Jam, Soundgarden, Nirvana et les autres. Ecoutez donc ce SALT LICK et vous verrez tout de suite la différence. Le grunge proposé est assez lourd, ce n’est pas très mélodieux, le son (bien que remasterisé) est volontairement saturé et Tad Doyle derrière son micro, hurle plus qu’il ne chante. Si Nirvana s’amusait à faire ça sur un titre ou deux, TAD le fait tout le long. Voilà toute la différence.

Ce disque version 2016 comporte 4 titres bonus qui sont du même acabit. Pas de répit, pas de concession, on joue fort et on tape là où ça fait mal. Il parait que le grunge puise son inspiration dans le heavy metal et le punk hardcore. En écoutant TAD, on n’en doute plus une seconde.