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Publié le 23 juin 2008 par Untel
Je ne peux pas ne pas m'associer aux milliards de lecteurs de Cossery qui pleurent sa mort, avec tout de même, comme il se doit, un sourire aux lèvres en repensant à ses romans, des romans qui invitent à la révolte par l'inaction et la dérision. Allez, un petit extrait du Complot de saltimbanques:
"Il n'est pas possible qu'ils manquent à ce point d'ambition. L'un d'eux, d'une famille fort honorable, revient de l'étranger où il a fait des études qui ont duré six ans. Tu ne vas pas prétendre qu'il a perdu six ans pour avoir un diplôme s'il n'avait aucune ambition!
-Je crois que même s'il en avait une, il l'a maintenant abandonnée. Tout son comportement démontre le contraire d'un ambitieux.
-Comment peux-tu le savoir?
-A l'air serein avec lequel il regarde les choses les plus viles. Il y a de l'amour dans son regard.
-Ce regard est ce qu'il y a de plus pernicieux, affirma Hillali. C'est le regard même de la révolte!"
A lire avant toute chose, et toutes affaires à la con cessantes : les excellents Fainéants de la vallée fertile et les superbes Mendiants et orgueuilleux.