Je ne peux pas ne pas m'associer aux milliards de lecteurs de Cossery qui pleurent sa mort, avec tout de même, comme il se doit, un sourire aux lèvres en repensant à ses romans, des romans qui invitent à la révolte par l'inaction et la dérision. Allez, un petit extrait du Complot de saltimbanques:
"Il n'est pas possible qu'ils manquent à ce point d'ambition. L'un d'eux, d'une famille fort honorable, revient de l'étranger où il a fait des études qui ont duré six ans. Tu ne vas pas prétendre qu'il a perdu six ans pour avoir un diplôme s'il n'avait aucune ambition!
-Je crois que même s'il en avait une, il l'a maintenant abandonnée. Tout son comportement démontre le contraire d'un ambitieux.
-Comment peux-tu le savoir?
-A l'air serein avec lequel il regarde les choses les plus viles. Il y a de l'amour dans son regard.
-Ce regard est ce qu'il y a de plus pernicieux, affirma Hillali. C'est le regard même de la révolte!"
A lire avant toute chose, et toutes affaires à la con cessantes : les excellents Fainéants de la vallée fertile et les superbes Mendiants et orgueuilleux.