
La funèbre chevauchée de John Glanton et de ses compagnons de carnage
Hugues Micol
Janvier 2017
Futuropolis
Hugues Micol a été repéré dès 2000 avec la parution de « Chiquito la muerte », sur scénario de Jean Louis Capron, chez Delcourt. Si l’originalité de son trait était déjà présente dans ses récits en couleur, et ceux suivant, chez divers éditeurs, c’est son arrivée chez Cornelius, en 2008, en noir et blanc et sur son propre scénario, avec « Séquelles », qui m’a personnellement touché. Une qualité de dessin à l’encre de chine et des scénarii déjantés, qui renvoient au meilleur de ce que l’on peut attendre d’une bande dessinée aventureuse, originale et moderne.La gouache est une autre technique de Micol, et s’il l’utilise souvent pour la couleur, c’est au noir et blanc qu’il l’applique sur ce nouveau récit particulièrement détonant.

p.70-71 ©Hugues Micol/futuropolis
A l’heure où le noir et blanc n’est plus vraiment un frein à la consommation de ce média, (cf les belles rééditions grand format de Blueberry chez Dargaud, les superbes albums de Blutch, Frederik Peeters, Apocalypse à Carson city de Griffon, Martha Jane Cannary de Mathieu Blanchin chez le même éditeur, ou dans un autre genre le Grangousiers de Gabriel Delmas : Carabas 2005), on ne peut que pointer haut ce superbe album de Hugues Micol, qui, non content de raconter une histoire intéressante et extraordinaire, délivre un album de grande qualité graphique. On a même parfois l’impression de parcourir un carnet de croquis, avec ses essais abstraits (p.70-71; 118).Un beau livre, violent et sauvage, qui ne sacrifie cependant pas l’aspect scénaristique au graphisme. Merci à Hugues Micol et Futuropolis !

p.118-119 ©Hugues Micos/Futuropolis
Voir quelques planches sur le site de l'éditeur : http://www.futuropolis.fr/en-prepublication-scalp-de-hugues-micolUne interview passionnante sur Bmftv : http://www.bfmtv.com/culture/la-bd-de-la-semaine-hugues-micol-commente-scalp-1077565.html