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Valls doit apprendre la valse

Publié le 07 janvier 2017 par Le Journal De Personne
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DANS LA SÉRIE : PAS DE FUMÉE SANS ENFUMEURS !!!

L'objection de Léa Salamé :
Après avoir usé et abusé de l'article 49-3 dans le passé, comment pouvez-vous dire aujourd'hui que vous l'abolirez demain ? C'est la girouette ou le vent qui tourne ?

La contre-objection de Valls :
Je ne vais pas me justifier mais corriger votre lentille de contact qui réfléchit mal, ce petit jeu de quilles, surtout pour une fille.
Rien de mieux qu'un exemple pour chasser les démons du temple :
Disons que le code de la route vous autorise aujourd'hui à ne pas vous arrêter à un feu orange. De foncer pour gagner du temps et fluidifier la circulation. Je l'ai fait disons 6 fois pendant l'exercice de ma fonction de premier ministre, rien que pour échapper à ceux qui voulaient me mettre des bâtons dans les roues. C'est légal.
Mais... mais... parce qu'il faut attendre le mois de mai pour voter pour moi... si je suis élu Président, je débarrasserai la constitution de ce passe droit... parce qu'en mon âme et conscience, j'estime qu'il vaut mieux s'arrêter à l'orange. Et pour une raison toute bête : parce qu'un chauffard, un conducteur de mauvaise foi pourrait en faire le pire usage.

L'objection de la musulmane :
Je suis surdiplômée, surinformée et je dirais même surdouée... je porte un foulard et je suis fière de le porter et j'estime que dans un pays de droits, personne ne doit me dicter mon mode vestimentaire... autrement dit monsieur Valls au lieu de l'ouvrir constamment sur ce sujet qui vous divise avec vous-même, vous feriez mieux de vous taire.

La contre-objection de Valls :
J'adore mon pays. J'adore la France... le pays de tous les droits, y compris du droit à l'insolence. Permettez-moi belle demoiselle de prendre un exemple qui pourrait vous surprendre.
Quand il y a un pic de pollution et qu'on dit aux franciliens de ne pas prendre leur voiture, c'est pour une question de santé publique... on ne doit admettre aucune exception sous peine de faire courir à nos concitoyens des risques inutiles, voire un grand danger. C'est pareil pour votre fichu sur la tête...
Ce n'est pas ce morceau de tissu qui m'embête mais les mauvais interprètes, qui vont considérer peut-être à tort que vous leur faîtes du tort, que vous les provoquez en exhibant un symbole inapproprié, lourd de sens et de contresens.
Cela veut dire que je n'ai rien contre le foulard mais il n'est pas aujourd'hui conforme aux règles de l'art de vivre-ensemble : à cause du climat, de la pollution des consciences et du jeu des volontés de puissance. C'est pour une question de salut public.
Comme on dit dans la Bible, oui, mais pas maintenant.

L'objection de Thierry Solère :
Vous prétendez à un État juste et fort. Comment pouvez-vous avoir une telle prétention après avoir été le premier ministre d'un gouvernement injuste et faible. Vous avez donc droit au pire contre-argument : votre bilan.

La contre-objection de Valls :
Vous, vous avez quelque chose, de Thierry la Fronde. Vous défendez les gens en prétendant qu'ils sont veufs et orphelins, même si ils ne le sont pas. C'est le cas de votre Fillon...
Je fais attention à la prononciation.
Mais à vous aussi, je vais faire usage d'images pour vous épargner ce classique dérapage : Rappeler à quelqu'un d'où il vient pour l'empêcher d'aller où il veut...
Je vais vous donner un exemple de réponse : vous avez une équipe de foot sur le terrain et un capitaine désigné responsable de ses dix co-équipiers et donc comptable de leur performance sur le terrain.
L'équipe prend trois buts et perd le match...
Qui doit être tenu pour principal responsable ? Le joueur qui a fait une boulette ? Le gardien qui a pris une casquette ? Le libéro qui a défendu comme une tapette ? Ou... ou le capitaine qui doit être tenu pour le seul coupable ?
C'est ce que vous dites pour m'être agréable, n'est-ce-pas ?
Détrompez-vous ou alors prenez des cours chez Sarko qui a une loge au parc des Princes. Il vous dira, s'il met dans sa poche sa langue de bois, que de responsable il n'y en a qu'un :
Celui qui a dessiné et décidé du plan de jeu, de la position sur le terrain, de la tactique, du mode de circulation du ballon... autrement dit : l'"entrenador"... pour la 5ème République c'est le chef de l'État qui est seul détenteur de ce pouvoir. Ce n'est pas au numéro 2 de rendre des comptes, mais au numéro 1 et lui seul.


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