Par Thomas Haeflin - 06/01/2017 | 5:00
Le Premier ministre tchadien, Albert Pahimi Padacket a annoncé jeudi la décision de son pays de fermer ses frontières avec la Libye.
Il a justifié cette décision par le souci de sécurité devant la menace que constituent les djihadistes du groupe Etat Islamique (EI), qui proviennent de Libye et convergent vers cet Etat subsaharien.
"Face au péril qui menace l'intégrité du territoire national, le gouvernement a décidé d'une part de procéder à la fermeture de sa frontière terrestre avec la Libye et d'autre part de déclarer les régions frontalières de la Libye, zone d'opération militaire ", a expliqué Padacket.
Il a précisé que son gouvernement " entend parer à toute éventualité susceptible de troubler la quiétude des Tchadiens dans ces régions et de menacer la paix à l'intérieur du pays ".
Cette annonce appuie un arrêté signé il y a deux semaines par le ministre tchadien de l'Intérieur et de la sécurité publique, interdisant à tout ressortissant tchadien d'entrer en Libye.
Plus précisément, cette mesure concerne quatre régions, à savoir le Tibesti, le Borkou, l'Ennedi-Est et l'Ouest. Ces régions sont frontalières de la Libye sur une distance totale de 1 055 kilomètres.
A en croire une source sécuritaire, cette décision s'explique notamment par l'apparition au Tchad, d'un mouvement insurrectionnel appelé "Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad ". Il s'agit d'un groupe de citoyens tchadiens opposés au pouvoir en place dans leur pays, lequel utilise la Libye comme base arrière. La même source a affirmé que le mouvement rebelle recruterait des jeunes Tchadiens.