On trouve également la PQQ dans le lait maternel humain et d’autres aliments, mais en particulièrement forte concentration dans les kiwis, le soja, le céleri, le persil et la papaye, soulignent ces chercheurs du Colorado : la pyrroloquinoline quinone administrée à des souris obèses pendant la grossesse et l’allaitement permet de protéger la descendance contre le développement de la graisse et des lésions qui conduisent à la maladie du foie gras non alcoolique, au début de l’âge adulte. Une maladie du foie qui affecte 20 à 30% de la population, dans les pays riches, plus de 60% des personnes obèses et augmente le risque de maladie cardiovasculaire, de diabète de type 2 et de cancer du foie.
L’étude est la première à démontrer que PQQ peut protéger ainsi la progéniture des mères obèses de l’accélération de l’obésité induite par la maladie du foie. Les scientifiques confirment que des souris nourries avec un régime alimentaire riche en graisses, de type occidental, vont donner naissance à une progéniture avec un risque accru de développer la maladie du foie gras, mais que des souris modèles d’obésité supplémentées pendant la grossesse et l’allaitement maternel avec ce » nouvel » antioxydant mettent au monde une progéniture sans risque particulier de maladie du foie.
L’antioxydant protège les bébés comme leurs mères : en effet, si les bébés souris suivis durant 20 semaines nourris avec un régime alimentaire occidental riche ont gagné plus de poids que les bébés souris qui ont reçu une alimentation saine, la supplémentation des mères en PQQ a réduit la graisse et l’inflammation dans leurs foies avant même leur naissance. Et, chez les mères directement, l’antioxydant protège contre la maladie du foie gras, même arrêté après 3 semaines d’allaitement.
Quel processus ? Les chercheurs suggèrent que l’antioxydant inhibe les voies critiques associées à l’apparition précoce des maladies associées à l’obésité maternelle, aux régimes riches en graisses et à l’inflammation. Les chercheurs suggèrent ainsi une supplémentation prénatale ou lors de l’allaitement pour protéger les enfants de mères obèses contre le risque de développement de maladies hépatiques et cardiovasculaires à l’âge adulte. Ils rappellent néanmoins que les femmes enceintes doivent toujours consulter leur médecin avant de prendre toute supplémentation. Quoiqu’il en soit, ces premières données justifient de plus larges études.
Source: FASEB Journal December 22, 2016,doi:10.1096/fj.201600906R Early PQQ supplementation has persistent long-term protective effects on developmental programming of hepatic lipotoxicity and inflammation in obese mice