Du 14 janvier au 25 février 2017
L'association VILLA47 est heureuse d'accueillir Osvalde Lewat à l'occasion de son exposition "Couleur Nuit"
et vous donne rendez-vous pour deux soirées en compagnie de l'artiste,
samedi 14 janvier et samedi 25 février 2017, à 19h30
Alors que la nuit est le moment du repos, du temps suspendu, du calme, les photographies nocturnes d'Osvalde Lewat bruissent et tonnent. Sa nuit est sonore et palpite comme un coeur qui s'éveille et irrigue un réseau sanguin.
Puis la couleur jaillit et compose avec l'obscurité une chorégraphie. Elle fait naître la vie.
De cette nuit africaine, congolaise plus précisément, la photographe ne nous livre pas toutes les explications. Sa démarche se situe au delà du documentaire pour nous transporter vers un territoire plus personnel et plus mouvant.
Ouvert au rêve, à la fiction. A l'ailleurs. A l'abstraction.
Loin de l'anecdote, de la dramaturgie ou du " story telling ", Osvalde nous donne à ressentir, à éprouver, à respirer. Elle s'affranchit de toute volonté de réalité purement objective. Ses grands formats ne sont d'ailleurs pas légendés et nous laissent libres de voyager, d'imaginer. Elle travaille la nuit comme une matière première, comme un sculpteur travaille la glaise et comme un peintre la lumière. Elle préfère conserver une part de mystère, cultivant le clair-obscur à la manière d'un de La Tour ou d'un Caravage. L'ocre, le jaune, le rouge occupent une place prépondérante, transpercés de couleurs plus vives, plus froides aussi. Les visages sont mystérieux, même lorsque s'y accroche un sourire.
Sa nuit reste une énigme, dont elle ne livre que quelques clés.
Étrangement, c'est la lumière qui est au coeur de cette nuit. Sous celle des torches, des feux, des phares de voitures, des quelques éclairages publics, un autre territoire et un autre temps se dessinent. Osvalde est notre guide dans cette nuit singulière. Et volontairement nous nous y perdons. La nuit nous enveloppe, comme elle nimbe les personnes qu'Osvalde rencontre. Nous sommes dans le tangible, mais la nuit opère un processus de déréalisation. Elle devient un lieu indéfini, un instant suspendu.