Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction!
Recherche par tags (mots-clés)
Recherche d'évènements (agenda)
À l’ère du numérique et du capitalisme effréné, une partie de la jeunesse se questionne: le bonheur passe-t-il vraiment par l’acquisition de richesses, de biens et de savoirs, comme le prône souvent la culture occidentale?
C’est sans téléphone et sans ordinateur, que Laurent a accompli son "voyage spirituel" dans un Siheyuan (maison traditionnelle chinoise). À l’école Kung Fu Zen Retreat Garden, près de Pékin, les maîtres n’enseignent pas la religion, mais une forme de spiritualité bien particulière.
Pendant six mois, ce jeune Grenoblois de seulement dix-huit ans a suivi un entrainement rigoureux, avec au programme: entrainement de Kung-Fu, méditation, calligraphie et philosophie chinoise.
La philosophie Shaolin emprunte beaucoup au bouddhisme, sans s’y assimiler totalement. L’un des piliers de cette doctrine est le dépassement de soi, et particulièrement de l’égo, qui, dans la pensée bouddhiste, est une fabrication mentale qui ne renvoie à aucune réalité tangible. Dans les écoles Shaolin, les élèves apprennent ainsi à gérer leurs émotions afin d’avoir une vision "moins altérée de la réalité". Pour Laurent, la méditation est un travail complexe qui permet de mieux contrôler ses sentiments, afin que ce ne soit pas "les émotions qui contrôlent les hommes".
L’autre précepte phare de cette doctrine est l’abnégation. En réalisant cette retraite, Laurent veut apprendre à vivre le plus modestement possible.
Il estime que la société de consommation créée de "faux besoins", ce qui accentue les états de stress et "éloigne finalement l’homme de la réalité". Depuis son retour de Chine, ce jeune homme sait désormais que le véritable bonheur ne passe pas par la richesse matérielle, mais par l'expérience: "j’ai changé ma vision du bonheur, et surtout ma manière de l’atteindre", confie-t-il.
Laurent souhaite désormais transmettre son savoir en Europe et en faire son métier. Pour lui, cette spiritualité, contrairement à la philosophie des Lumières, permet de "comprendre le sens de la vie à travers une expérience humaine". Historiquement, il est vrai que la pensée occidentale enferme et catégorise systématiquement les idées dans des "concepts" et "théories", et la science ne fait qu’accroître ce phénomène. En Europe "on essaie d’apprendre le monde, au lieu de le comprendre ", estime Laurent.
De plus en plus d’Européens sont en quête d’un mode de vie plus simple, plus sain et surtout qui soit davantage respectueux de la nature, un bel exemple d’humilité pour l’avenir.