C'est l'histoire d'un garçon qui a pris son temps avant d'exposer au monde sa propre création. Peter Henry Phillips (Pierre Philippe Côté dans la vraie vie) travaille d'abord pour les autres. Dans l'ombre. Il compose, produit, arrange, réalise pour d'autres chanteurs ou pour le cinéma. Et finalement, il a décidé de franchir le pas. De sortir son propre album, sous sa bannière à lui. Il choisit un nom de scène très anglophone : Peter et Phillips sont inspirés de ses prénoms. Henry, c'est celui de son grand-père. Après cinq ans de travail, d'abord en solitaire puis avec des musiciens, il accouche d'un bébé lumineux.
The Origin est le produit fini. Douze chansons, dont la plus vieille a déjà dix ans. Prendre son temps est un luxe dans la musique. PHP se l'est offert et c'est une bonne chose car ce premier LP est un mélange entre pop, folk et rock. Un album sur lequel on ne peut pas vraiment poser une étiquette et au final, ça importe peu. Le jeune homme s'est fait plaisir, il a laissé libre court à son imagination et à sa créativité, donnant une saveur particulière à The Origin.
La bande-son d'un film imaginé et imaginaire
Planant et aérien, il oscille d'un style à l'autre à mesure que les chansons défilent. On entre doucement dans l'univers de Peter Henry Phillips, avec l'atmosphère éthérée de " The Wind " et " Dreamcatcher ". Une atmosphère qui se transforme avec la chanson pop " I Wanna Go " puis avec la très bluesy " Hold That " ou encore la suave " Be The Light ". Le Canadien plonge les deux pieds dans le rock avec " Tempest " et se glisse sur le terrain électro avec " Almost Died ". Si l'album peut paraître au premier abord incohérent, il s'écoute en réalité comme la bande-son d'un film imaginaire et propose un espèce de voyage en pleine nature, sur une route baignée de lumière.
Peter Henry Phillips ne s'est rien refusé, comme pour dire qu'il n'a que faire des carcans musicaux. Il prend cette liberté de se faire plaisir avant tout et c'est un régal pour les oreilles de l'auditeur que de passer d'un genre à l'autre avec un fil conducteur qui ne lâche jamais : la voix au grain si particulier et bordée de reverb de Peter Henry Philipps. Les fans de Half Moon Run adoreront cet album.
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