J’ai eu du mal à trouver un fil rouge pour écrire mon édito, celui qui allait clôturer l’année 2016.
Et puis, il y a deux jours, j’ai reçu un courrier de la Maison des Examens me signifiant que même inscrite dans les temps au CAP de Cuisine, j’avais dépassé de cinq jours, le délai officiel pour compléter mon dossier de quelques pièces administratives (copie de la carte d’identité, de mes anciens diplômes, …). De ce fait, mon inscription était purement et simplement supprimée pour la session de juin 2017.
Gros coup de massue ! Tout mon travail du premier trimestre volait en éclats. Mes cours du soir suivis à l’Atelier des Sens, dans le cadre de la Cooking Academy anéantis, la moyenne acquise au fil des devoirs rendus insignifiante, … . Et tous mes projets culinaires avec.
J’étais abasourdie, abattue. J’ai dormi dessus – fait d’horribles cauchemars, et me suis levée avec des yeux de grenouille, d’avoir trop pleuré.
C’était mon projet, mon objectif 2017, mon graal !
Puis, le jour s’est levé, avec un magnifique soleil pour l’illuminer, … comme un clin d’œil de consolation.
Je me suis enfermée dans un mutisme … avant d’être réconfortée par mes amis, attristés par tant d’injustice, critiquant haut et fort la psychorigidité de l’administration française.
Mon fil conducteur pour clore cette année était tout trouvé.
Parce rien n’est perdu.
Bien sûr que je me présenterai à la session de 2018 car il est hors de question, mais hors de question de baisser les bras, de laisser passer l’opportunité de valider par un diplôme, cette passion qui me nourrit.
Je n’ai plus cinq mois – en plus de mes très nombreuses autres activités – pour avaler, digérer un lourd programme de théories et de techniques culinaires, mais un an et demi pour le maîtriser, le travailler en profondeur, … et en apprécier tout son contenu.
En un mot, par ce couperet brutal et non négociable, je double mes chances de réussir, d’en sortir plus forte, … plus professionnelle.
En fait, à cinquante printemps passés (si, si !!!), je prends doucement conscience qu’il faudrait arrêter de vouloir tout contrôler, tout maîtriser à s’en épuiser et qu’il serait peut-être temps, d’apprendre à lâcher prise. Rien ne se fait par hasard, … et la Vie est tellement pleine de surprises, de rebondissements – en tous les cas, c’est mon intime conviction.
Lorsque l’on entreprend les choses par passion, avec l’envie de bien faire, quand on les réalise avec cœur, volonté, amabilité et douceur, non seulement la Vie nous le rend, mais elle est génère en plus, comme un bonus, de fabuleuses rencontres, constructives, passionnantes, positives, qui vous grandit et vous remplit de bonheur.
Je ne serai pas diplômée cette année. C’est un fait. Peut-être qu’étant « un peu plus » disponible, je retournerai à Madagascar en mission, m’occuper de « mes » enfants, ces magnifiques élèvent qui me le rendent au centuple, peut-être même que je rencontrerai enfin l’A… (de vous à moi, j’ai plus de chance de repartir à Mada
!!!).Se poser. Apprécier. Savoir ce qui est bon pour nous … et lâcher prise. Oui, ce sera mon deal de l’année, ma bonne résolution.
Après tout, et si je lui faisais ENFIN confiance à cette grande Dame qu’est la Vie … ?
Alors, vous aussi, faites-lui confiance, mais ne lâchez pas vos rêves. Gardez-les dans un coin de votre cœur, ouvrez-leur la porte de temps en temps pour qu’ils puissent se concrétiser, et croyez-y, fort, fort, fort !
Car, j’en ai la certitude, rien n’arrive par hasard.
JE VOUS SOUHAITE
A TOUTES ET A TOUS,
UNE BELLE & RICHE ANNEE 2017
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