Bourrée déchirée. C’est sûrement dans cet état que la majorité de la France s’est réveillée ce matin, s’apprêtant à entamer l’annuelle gueule de bois phénoménale dont elle se remettra pendant les douze mois à venir. Avant la prochaine. Tant d’alcool pour faire passer l’angoisse d’une seule question : « qui a fait quoi le 31 ? » (à part se mettre une mine). S’il y a mille et une manières de fêter de le jour de l’an, tous les plans sont loin d’être socialement « acceptables ». Pas question de se retrouver tout seul devant la télé à manger des chips (ou à trinquer avec la bouteille), pendant que d’autres sont en train de vivre la soirée du siècle, du moins à en croire les photos qu’ils postent le lendemain sur les réseaux sociaux. La pression. Pire encore que celle subie par le bouchon de champ’ que l’on vient de faire sauter.
Si certains prévoient leur réveillon des mois à l’avance, d’autres préfèrent encore se laisser surprendre par l’imprévu, quitte à recevoir une invitation le soir-même. Y a plus qu’à choisir. Boite, restaurant, soirée entre amis, en petit comité voire en tête-à-tête avec soi-même : les possibilités sont telles aujourd’hui que presque rien ne pourrait rendre cette soirée-là plus folle que les autres. Sauf si l’on écoute ses propres envies, en expérimentant par exemple chaque fois une manière différente d’enterrer l’année précédente. Pour en faire une vraie fête. Parce qu’au final, qu’importe la manière dont on a passé le réveillon, après minuit tout le monde se retrouve – plus ou moins – dans le même état que Cendrillon: sans chaussure et aussi déconfit qu’une citrouille flétrie. Voilà une belle manière de commencer 2017.