Le ghetto serait-il une caractéristique de la transformation de notre société ? On parle bien sûr des ghettos de banlieue. Mais il y a aussi le ghetto de parvenus. Parvenu, cadre supérieur d'une multinationale, d'une cinquantaine d'année, qui a évité le licenciement. Son salaire s'est aligné sur celui de son équivalent américain. Il s'est installé dans une zone résidentielle à allées privées. Comme jadis l'on achetait des indulgences, le parvenu peut être de gauche. Voire écologiste.
Quant à moi, je suis dans un ghetto pour classe moyenne basse. En 30 ans, les conditions de vie s'y sont dégradées doucement. Les trains ne fonctionnent plus, et les avions passent en rase-motte. La mairie préfère à ces sujets compliqués la question de la sécurité : je triple la police municipale, et je l'arme. Et, ici "le maire" construit un centre culturel, dit un panneau. Le populisme est la pente naturelle du politique ?