Un report et une démonstration plus tard, Gravity Rush 2 prépare au mieux son atterrissage finalement fixé au 18 janvier 2017. Aléas de la communication, les premières apparitions illustrées d’un premier jeu vidéo inventif semaient le doute quant à la possibilité de véritables nouveautés. Le drame envisagé, la sortie de route probable, la ridiculisation inconcevable, un essai ouvert à tous lève quelques soupçons. Retours aux principes de la gravité universelle d’Isaac Newton édictés aux XVIIe – XVIIIe siècles pour une suite améliorée.
Lois graphiques de la PlayStation 4
Le chronomètre lancé, la familiarité de Gravity Rush 2 se noue en 30 minutes montre en main. De l’écran OLED de la PlayStation Vita aux capacités de la PlayStation 4, Gravity Rush prend l’essor mérité et espéré sur un support capable d’afficher beaucoup plus, de suggérer davantage, d’agrandir le champ de ses perspectives. Les fondamentaux installés par la console portable brillaient élégamment dans une réédition PlayStation 4 saluée, son apparence adopte des allures si convoitées de dessin animé. Le principe ne change pas d’un iota pour s’afficher avec une fluidité digne de ses ambitions.
Court extrait s’il en est, la mappemonde divisée autrefois en plusieurs zones urbaines promet de miser sur une mappemonde, deux personnages (Kat et Raven devenues « amies pour la vie » après quelques différends dans le passé) et de pouvoirs adaptés à des situations donnés. Suffisant ?
Novice ou confirmé, progression en terre connue
Les détails distillés par bulles de BD interposées, quelques mots et les commandes de vol retrouvées (R1 pour graviter, une touche … ), une mission annexe s’offre à nous pour les prochaines étapes. Le bestiaire, pour l’heure inchangé, laissait présager le pire dans la sensation du déjà-vu.
Deus ex machina, donné comme une facilité des plus appréciables, notre héroïne se joue avec une nouvelle aisance de la gravité pour disposer d’aptitudes lunaires. Terminés les allers-retours sur un monstre fortifié, la gravité de la lune améliore les déplacements pour distribuer plus de combos à la seconde. Avoir des super-pouvoirs n’est pas plus accepté dans un deuxième épisode mené tambours battants en duo et, rapidement, les tirs de la maréchaussée amènent à maîtriser l’esquive ou l’attraction de Jupiter. Une simple pression du pavé tactile, Kat ralentit ses mouvements comme équipé des bottes de plomb de Link dans The Legend of Zelda : Ocarina of Time résultats dévastateurs de masse garantis. L’absence de réelle difficulté, pour le moment, profile des possibilités stratégiques inédites.
Tout espoir se laisse attendre dans l’habillage scénaristique, loin d’être développé voire appréciable en si peu de temps. L’âge de raison, bien qu’au fond Gravity Rush s’appuie toujours un peu plus sur le schéma d’un manga, pourrait venir des mécanismes physiques et d’entreouvertures dans un monde ouvert … à la manière de la franchise inFamous devenue une référence au fil d’échecs, de corrections et de réussites.
La plus malicieuse des méthodes pour convaincre du bien-fondé d’un nouvel épisode jusqu’alors peut-être remis en question consistait inévitablement à prouver l’inverse. Série prometteuse, les développeurs reviennent aux concepts originaux pour conserver la cohérence sincère d’un premier épisode réussi. Précis, modelé sur l’exemple d’une série d’animation, l’exploration spatio-graviationnelle s’accorde, il est vrai, au plus près d’un peu plus de défis et de mécanismes éprouvés dans Gravity Rush 1. Il en faudra plus, il est certain, il convient déjà d’apprécier des idées bienvenues et finalement manquantes jusqu’ici.