JAPON par Yann Audic

Publié le 29 décembre 2016 par Pascal Iakovou @luxsure
by Elisa Palmer on 30 décembre 2016 223 Views |  1

JAPON par Yann Audic

JAPON – Yann Audic

Rue du Bouquet* – 35€

(* Rue du Bouquet est une maison d’édition indépendante parisienne)

www.ruedubouquet.fr


Livre regroupant 81 photographies prises par Yann Audic au Japon. Préface rédigée par Julien Pham. 
Edition trilingue : français, anglais et japonais.

Format 17 x 24 cm – 112 pages 
Tirage à 500 exemplaires, chaque livre est numéroté et signé par le photographe. 
Imprimé en octobre 2016 sur les presses de l’imprimerie Frazier, Paris 10ème. 


« Se perdre. L’objectif n’a plus d’agenda… Des pans de murs gris, des parcs fleuris… Des silhouettes aperçues ici et là, guidées par la baguette d’un chef d’orchestre qui ne se montre pas… Peu à peu, le chemin s’écrit devant chaque pas. Tout ici est beau et banal, vibrant et normal. Tout ici est à sa place, dans cette masse qui plane mais qui ne suffoque pas. Tout évoque les années passées, le temps puisé à chercher le fonctionnel intemporel. Un présent rétro futuriste qui suggère l’ordinaire. » Julien Pham



Elle, c’est Samantha Stuckle, mais souvent les gens l’appellent Sam. Ses nom et prénom pourraient provenir d’une série US. L’histoire commence dans un décor de papeterie raffinée, bercée par une idée de « carnets » mixant les genres : l’artisanat et la jeune photographie. Dans cette optique, Sam cherche à mettre en place un partenariat avec un photographe de surf, débandade oculaire de vagues et de vents… C’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Yann Audic. Comme son nom de famille le renseigne, le photographe est breton, surfeur, marié avec Naoko, une jolie japonaise, et morcellement inspiré par le pays du Soleil-Levant. Lors de leur première rencontre, Sam et Yann parlent la même langue, s’entendent et s’accordent. Le projet initial des « carnets en collaboration avec » ne s’éteint pas, mais donne lieu, retranchée derrière, à une ambition plus intime, plus immersive aussi. Lorsque Yann parle avec Sam, il la pique avec sa collection de photos, des séries réalisées en argentique et composées pendant ses quelques voyages au Japon. Un feu follet de coupures de vie quotidienne, une histoire d’habitudes optiques, sorte de poésie désaccordée du banal, charte de l’ordinaire, du vraiment. A travers Yann, et sa collection de « surfaces sensibles », elle y réfléchit. Son histoire personnelle, l’héritage et les empreintes familiales en termes de photos, son « tunnel (à elle) sans images » de près de 15 ans. Béance, énorme et frustrante, sans ombres visuelles. Dilemme dédié à ce désir obsédant de remettre/remédier du visuel dans sa vie, depuis l’adolescence, pour parer à l’absence d’un père et d’un grand-père qui mitraillaient frénétiquement le quotidien avec leurs appareils.

Avec JAPON, Sam entre dans l’arène. Elle passe du dehors au dedans, elle prend sous son aile, elle dévoile au public, elle salue le talent, elle forme et partage, et elle publie – enfin.

« Il est intéressé par la banalité, parce que lui vient de Carnac, en Bretagne, ses menhirs et sa côte ensoleillée, et cela a développé chez lui une hantise du touriste. Donc, même loin, en voyage, il veut voir la « vraie » vie, même aussi banale soit-elle. » Samantha Stuckle

Elisa Palmer

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